Affaire de Tarnac : la qualification de terrorisme abandonnée par le juge d'instruction
Huit personnes dont le fondateur présumé du groupe vont être jugées pour association de malfaiteurs.
C'est un coup de théâtre dans une affaire très politique. Après sept années d'instruction, Julien Coupat, sa compagne et six autres personnes de l'affaire dite de Tarnac ne seront pas jugés pour terrorisme.
"Je salue le courage d'un magistrat instructeur qui a décidé en parfaite indépendance de regarder ce dossier, d'écouter sa défense et de constater qu'aucun élément dans cette affaire ne pouvait justifier cette qualification", explique Maître Marie Dosé, avocate des prévenus .
Affaire politique
L'affaire avait débuté le 11 novembre 2008 par une opération antiterroriste en Corrèze. Devant les caméras, un groupe de huit personnes est arrêté. À leur tête, Julien Coupat. Durant les perquisitions les policiers avaient retrouvé des appels au sabotage et des textes anarchistes. La justice leur reproche des actes de sabotage sur des lignes TGV. Michèle Alliot-Marie, ministre de l'Intérieur de l'époque parle d'un groupe d'ultra-gauche. "Ces individus se caractérisent par le rejet de toute expression démocratique et par l'appel à des mouvements violents", expliquait alors Michèle Alliot-Marie. L’affaire était devenue éminemment politique. Désormais quatre membres du groupe sont renvoyés en correctionnelle dont Julien Coupat et sa compagne pour association de malfaiteurs.
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