Ce que l'on sait sur l'accident de Rohan, dans lequel quatre adolescents ont trouvé la mort
Les quatre mineurs ont été tués lors d'une sortie de route de la fourgonnette qui les transportait, dans la nuit de samedi à dimanche, en revenant d'une fête privée dans le Morbihan. Le conducteur n'avait pas le permis.
Quelques débris encore épars sur une route de campagne bordée de talus et d'arbres. Voilà les dernières traces du terrible accident qui a fait quatre morts à Rohan, dans le Morbihan, à 1h 20 dimanche 2 août 2015.
Les quatre adolescents se sont tués en revenant d'une fête privée dans le même département breton, après la sortie de route, pour une raison inconnue, de la fourgonnette où ils se trouvaient avec dix autres jeunes, également mineurs. Selon France 3 Bretagne, le chauffeur ne roulait pas vite, il a donné un coup de volant mais avec le poids des passagers, il a perdu le contrôle du véhicule. Dans un communiqué, le ministre de l'Intérieur, Bernard Cazeneuve, a apporté "tout son soutien dans cette épreuve" aux familles des jeunes victimes, âgées de 15 à 17 ans, y compris le conducteur, né en 1998, qui figure parmi les dix blessés. Voici ce que l'on sait de l'accident.
Qui sont les victimes ?
"Dans le véhicule, il y avait quatorze jeunes personnes. Quatre d'entre elles sont décédées : trois jeunes hommes (deux sont originaires de Pontivy, le troisième de Pleugriffet), et une fille de 15 ans (originaire, elle, de Crédin)", précise Ouest-France. A leur arrivée, les gendarmes ont constaté le décès des trois jeunes hommes sur le bas-côté, le quatrième est mort peu de temps après.
Le journal signale aussi que "le conducteur et les 13 passagers étaient tous mineurs (entre 14 et 17 ans selon les premiers témoignages) et originaires du secteur de Rohan".
Les dix autres passagers et conducteur, tous blessés, ont été hospitalisés, rapporte France 3 Bretagne. L'un des jeunes, gravement blessé bien que son pronostic vital ne soit plus engagé, a été transporté dans la nuit par hélicoptère au CHU de Rennes. Les autres ont été soignés dans divers hôpitaux du Morbihan.
Au total, douze garçons et deux filles, dont l'une est décédée, avaient pris place dans le véhicule emprunté en l'absence des parents au domicile où se déroulait la fête.
Où s'est produit l'accident ?
La soirée s'était déroulée sur la commune de Rohan, à cinq kilomètres du lieu de l'accident. Celui-ci s'est produit peu avant 1h30 du matin, à quelques centaines de mètres de la gendarmerie, sur la route départementale 17 reliant Rohan à la commune de La Chèze (Côtes-d'Armor).
Le véhicule, un Citroën Berlingo, était en train d'arriver à Rohan. A cet endroit, la route est en ligne droite et s'apparente à un faux plat. Selon les traces repérées par les journalistes de l'AFP sur place, le véhicule semble avoir traversé la route pour finir dans le fossé de l'autre côté, après avoir raclé le talus. Au sol, des flèches jaunes laissées par les enquêteurs indiquent le trajet du véhicule.
Quelles sont les causes ?
Il y a déjà "deux causes évidentes à cet accident, la conduite sans permis [du jeune conducteur né en 1998] et la surcharge du véhicule", une petite fourgonnette Berlingo qui appartenait au père du conducteur, a déclaré dimanche après-midi Yann Le Bris, procureur-adjoint de Vannes, lors d'un point-presse à la gendarmerie de Rohan, la commune où s'est déroulé le drame.
Mais "seule l'audition des passagers permettra d'apporter un éclairage sur les circonstances de l'accident", a-t-il souligné.
Où en est l'enquête ?
L'enquête n'en est qu'à ses débuts. Aucune des victimes n'a pour le moment été entendue en raison de leur état, a précisé le magistrat, sans apporter de précisions à ce sujet. "Des prélèvements sanguins ont été effectués sur le chauffeur, mais les résultats ne sont pas connus" et sont attendus mardi ou mercredi, a-t-il dit. Une enquête est en cours pour déterminer si les victimes étaient sous l'emprise d'alcool ou de stupéfiants.
Les obsèques des quatre victimes seront célébrées mercredi 5 août 2015, 5 adolescents sont toujours hospitalisés. Ils seront entendus dès que leur état médical le permettra.
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