"Ouvre cette foutue porte", a hurlé le commandant de bord à Andreas Lubitz avant le crash
Cet enregistrement confirme qu'Andreas Lubitz avait verrouillé la porte du cockpit après la sortie momentanée du commandant de bord, avant de déclencher la descente de l'avion vers le sol.
La première boîte noire a révélé l'horreur des dernières minutes qui ont précédé le drame. Le quotidien allemand Bild publie dimanche 29 mars les échanges entre le pilote de l'Airbus A320 de la Germanwings et son copilote, Andreas Lubitz, accusé d'avoir volontairement projeté l'appareil contre une montagne dans les Alpes, tuant 149 autres personnes en voulant mettre fin à ses propres jours.
Le procureur de la République de Marseille (Bouches-du-Rhône) avait expliqué jeudi que cet enregistrement montrait qu'Andreas Lubitz avait verrouillé la porte du cockpit après la sortie momentanée du commandant de bord, avant de déclencher la descente de l'avion vers le sol.
Préparer l'atterrissage : "on verra"
Selon Bild, les 20 premières minutes du vol sont l'occasion d'échanges banals entre le pilote, Patrick S., et Andreas Lubitz. Le premier explique notamment à ce dernier qu'il n'a pas eu le temps d'aller aux toilettes au départ, à Barcelone (Espagne). A 10h27, le pilote demande à Lubitz de préparer l'atterrissage à Düsseldorf (Allemagne) pendant son absence. Ce dernier prononce quelques mots: "J'espère", "On verra". Quand le pilote sort pour aller aux toilettes, l'appareil commence à descendre.
Quelques minutes plus tard, un "claquement fort" se fait entendre, comme si quelqu'un essayait de rentrer dans le cockpit, écrit le quotidien allemand. Puis la voix du pilote : "Pour l'amour de Dieu, ouvre la porte." En arrière-fond, les passagers commencent à crier, note le journal.
Le pilote essaie manifestement d'ouvrir la porte à la hache. Puis crie à nouveau : "Ouvre cette foutue porte !" Mais le copilote ne répond pas. L'appareil poursuit sa descente. Vers 10h40, l'Airbus touche une montagne, on entend les cris des passagers. Ce sont les derniers bruits sur l'enregistrement, écrit Bild. Aussitôt après, l'appareil percute de plein fouet un versant à 700 km/h et est instantanément pulvérisé avec ses 150 occupants.
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