Des radars sur les passages à niveau pour éviter les accidents ?
Des détecteurs de présence seront testés dès 2015 afin de signaler aux conducteurs de train si un véhicule est bloqué sur la voie.
La France compte 15 000 passages à niveau sur ses routes et ils ont causé une trentaine de décès en 2012 et 2013. Alors Réseau ferré de France (RFF) envisage de mettre en place des détecteurs de présence de véhicules bloqués sur ces passages à niveau, indique l'AFP, lundi 11 août, confirmant une information du Parisien.
Ces radars vont être testés à partir de mi-2015 sur six passages à niveau (trois en Normandie et trois en Rhône-Alpes). L'objectif est qu'ils soient déployés à partir de 2017. Le dispositif doit permettre, lorsqu'un véhicule est immobilisé sur un passage à niveau, d'en informer le train qui arrive, afin qu'il puisse s'arrêter avant l'accident. Le risque de collision pourrait être ainsi réduit de 80 à 90%.
Une idée qui date des années 1990
Une quarantaine de secondes s'écoulent entre la fermeture des barrières et l'arrivée du train. Cette durée, variable selon les passages à niveau, dépend notamment de la vitesse de circulation sur la voie ferrée. RFF précise qu'il faut 1 000 mètres à un train lancé à 100 km/h pour s'arrêter. "Il ne faut pas que ce temps [entre la fermeture des barrières et l'arrivée du train] soit trop long, sinon cela incite à passer en chicane", notamment pour les deux-roues, commente Christophe Piednoël, responsable de la communication de RFF.
"L'idée date des années 1990, mais les technologies n'étaient alors pas assez perfectionnées", remarque Christophe Piednoël, de RFF. Ces détecteurs diffèrent des radars automatiques destinés à verbaliser les conducteurs qui ne respectent pas les limitations de vitesse à l'approche d'un passage à niveau, ou le franchissent alors que les barrières sont abaissées ou sur le point de l'être. Une soixantaine de passages à niveau en sont équipés.
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