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Info France 3 Le crash d'hélicoptère en Gironde pourrait être dû à une panne d'essence

Une erreur de pilotage est également évoquée pour expliquer l'accident, qui a coûté la vie à l'ancien propriétaire du domaine viticole de La Rivière et à son acheteur chinois.

Article rédigé par Edouard Da Costa
France Télévisions
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Les gendarmes repêchent les débris de la carcasse de l'hélicoptère qui s'est écrasé dans la Dordogne, le 23 décembre 2013. (MEHDI FEDOUACH / AFP)

L'enquête avance après le crash d'hélicoptère qui a coûté la vie à quatre personnes en Gironde vendredi 20 décembre. Selon les informations de France 3, l'accident pourrait avoir été causé par une panne d'essence.

L'appareil, un Robinson 44, était piloté par James Gregoire, l'ancien propriétaire de domaine viticole du château de La Rivière, situé à Fronsac. Ce dernier venait de signer la vente de son domaine de 65 hectares à un milliardaire chinois, Lam Kok. Pour célébrer la vente, James Gregoire et son acheteur ont décidé d'embarquer pour un tour d'hélicoptère avec le fils de Lam Kok, âgé de 14 ans, et son conseiller financier chinois. A ce jour, seuls deux corps ont été repêchés des eaux de la Dordogne.

Un pilote trop désinvolte ?

On en sait désormais un peu plus sur les jours précédents l'accident et ses circonstances probables. Quarante-huit heures avant le survol fatal, un mécanicien chargé de l'entretien de l'appareil a effectué de petites opérations de maintenance : le changement d'une batterie et la révision du système de compensateur. Une intervention classique, sans difficulté particulière.

Mais le témoignage du mécanicien est précieux. Au cours d'un vol d’essai technique au dessus des vignes et du fleuve, qui a suivi l'opération, le technicien aurait informé James Gregoire qu'il volait trop bas, trop près des eaux tumultueuses de la Dordogne. Selon des sources proches de l'enquête, le technicien aurait même rappelé au pilote qu'il prenait certains risques car l'appareil n'était pas équipé de flotteurs en cas de problème.

Enfin, une fois le vol d'essai terminé, le proprietaire de l'hélicoptère a indiqué au mécanicien qu'il était pratiquement à court de carburant et qu'il devait faire le plein d'essence. Visiblement, le plein n'a jamais été fait. Les deux réservoirs de 120 et 70 litres sont restés quasiment vides.

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