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Affaire Adama Traoré : les trois gendarmes l'ayant interpellé placés sous le statut de témoin assisté

Le jeune homme était brutalement décédé après son interpellation. Une expertise médicale avait mis les gendarmes hors de cause le mois dernier. Selon leurs avocats, l'hypothèse des violences volontaires est désormais écartée.

Article rédigé par franceinfo
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Manifestation en novembre 2016 pour "réclamer la mise en examen des gendarmes et une instruction plus transparente" dans l'affaire Adama Traoré. (THOMAS PADILLA / MAXPPP)

Les trois gendarmes qui ont interpellé Adama Traoré en 2016, juste avant son décès, ont été placés sous le statut de témoin assisté au terme d'une audition par les juges d'instruction en charge de l'affaire mardi 27 et mercredi 28 novembre, "en l’absence d’indices graves ou concordants de nature à justifier leur mise en examen au titre de l’infraction de non-assistance à personne en péril", annoncent leurs avocats dans un communiqué publié mercredi 28 novembre. En octobre dernier une expertise médicale écartait la responsabilité des gendarmes dans le décès du jeune homme de 24 ans.

La décision est "fondée sur l’ensemble des éléments objectifs recueillis dans le cadre de l’enquête, notamment du rapport d’expertise collégial médico-légal du 14/09/18 qui a dit que le décès de M. Traoré résultait de l’évolution naturelle d’un état antérieur au décours d’un effort, et ne présentait donc aucun lien avec les gestes mis en œuvre lors de son interpellation ou lors de son transport à la gendarmerie", indique le communiqué.

"L’hypothèse des violences volontaires ayant entraîné la mort de M. Traoré sans intention de la donner est écartée"

Selon les trois avocats, maître Rodolphe Bosselut, maître Sandra Chirac Kollarik et maître Pascal Rouiller, "leur audition a permis d’établir qu’à aucun moment ils n’avaient eu connaissance d’un quelconque péril létal menaçant M. Traoré en cours ou après l’interpellation et qu’ils ont correctement géré la perte de connaissance de M. Traoré jusqu’à sa prise en charge par les pompiers et le Samu. Le dossier établit qu’ils ont déclenché les secours avec célérité et diligence et qu’ils ont porté assistance à M. Traoré".

"L’hypothèse des violences volontaires ayant entraîné la mort de M. Traoré sans intention de la donner est écartée", précisent encore les avocats en espérant que cette décision fera "cesser fantasmes et surenchère quant aux conditions du décès d'Adama Traoré".

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