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Mort d'Adama Traoré : des centaines de manifestants réclament "justice" à Paris

Adama Traoré est mort le 19 juillet lors de son interpellation par les gendarmes dans le Val-d'Oise.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Temps de lecture : 2min
Des manifestants réclament "justice pour Adama" Traoré, le 5 novembre 2016 à Paris. (CHRISTOPHE ARCHAMBAULT / AFP)

"Pas de justice, pas de paix", "Gendarmes partout, justice nulle part". Plusieurs centaines de manifestants ont défilé, samedi 5 novembre, dans le centre de Paris pour réclamer "justice pour Adama" Traoré, mort le 19 juillet lors de son interpellation par les gendarmes.

Les manifestants - 800 selon la police - ont marché de la place du Châtelet à la place de la République. La manifestation, qui s'est déroulée dans le calme, a été ponctuée de minutes de silence en mémoire du jeune homme, mort à Beaumont-sur-Oise le jour de son 24e anniversaire.

"Faisons front contre l'impunité des gendarmes"

En tête de cortège, des membres de la famille d'Adama Traoré tenaient une banderole : "Faisons front contre l'impunité des gendarmes". D'autres manifestants déployaient une banderole faisant référence à la revendication des policiers de réformer les règles de la légitime défense : "Face aux forces de l'ordre, extension de la légitime défiance."

Adama Traoré est un "symbole des violences policières que subissent au quotidien les quartiers populaires", estime Élise, une militante d'extrême gauche. A l'arrivée du cortège à République, la famille a une nouvelle fois remercié ses soutiens : "Le combat va être long, grâce à vous on va aller jusqu'au bout", a déclaré Lassana, un frère d'Adama Traoré.

Une affaire désormais instruite à Paris

"Aujourd'hui on marche pour Adama, pour la justice, pour la vérité. (...) Demain il faut marcher pour la révolution", a dit sa soeur, Assa, estimant mener non seulement un "combat face aux gendarmes", mais aussi "face à l'État qui n'a pas réagi" dans cette affaire.

Malgré deux autopsies, la cause du décès du jeune homme n'a pu être établie avec certitude. Elles ont toutefois mis en évidence notamment un "syndrome asphyxique". Lors de son arrestation, le jeune homme avait été maintenu au sol sous "le poids des corps" de trois gendarmes, selon une source proche de l'enquête citant les déclarations de l'un des militaires. La famille a obtenu fin octobre le dépaysement de l'affaire, désormais instruite à Paris pour des faits de violences volontaires ayant entraîné la mort sans intention de la donner.

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