Violences après la mort de Nahel : Emmanuel Macron rend une visite de "soutien" aux forces de l'ordre à Paris
Ce qu'il faut savoir
C'est sa première sortie de terrain depuis le début des émeutes. Le président, Emmanuel Macron, s'est rendu dans une caserne de police parisienne, lundi 3 juillet, en fin de soirée, après cinq nuits de violences en France à la suite de la mort de Nahel, tué par un policier à Nanterre (Hauts-de-Seine), a annoncé l'Elysée. Le chef de l'Etat, accompagné du ministre de l'Intérieur, Gérald Darmanin, y a rencontré des policiers, des gendarmes et des pompiers "pour les écouter, les remercier de leur mobilisation ces derniers jours et les assurer de son soutien", selon la présidence.
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Le même dispositif policier reconduit pour la nuit. Le ministre de l'Intérieur, Gérald Darmanin, a annoncé la reconduction du "même dispositif policier et de gendarmes que la nuit précédente", soit 45 000 agents déployés partout en France lundi soir. "Il leur a demandé de faire preuve de la même fermeté que les précédents jours", a appris France Télévisions auprès de l'entourage du ministre. Elisabeth Borne a confirmé, lundi soir, que les moyens dédiés au maintien de l'ordre seraient stables cette nuit.
Pour Borne, l'heure est à l'action, avant la "réflexion". La Première ministre, Elisabeth Borne, a jugé que "la priorité est d'assurer le retour de l'ordre républicain". A l'issue d'une rencontre à Matignon avec les représentants des groupes politiques au Parlement, la cheffe du gouvernement a fait état d'une "très large convergence" politique sur cette priorité, remettant à plus tard un "temps de réflexion sur les causes et les enseignements" de cette crise.
Un premier bilan des incarcérations. Au moins 120 personnes ont été incarcérées en lien avec les violences urbaines, a rapporté le ministère de la Justice, lundi 3 juillet, auprès de France Télévisions, confirmant une information de BFMTV. Ce décompte provisoire établi dimanche inclut des individus ayant fait l'objet d'une condamnation judiciaire et d'autres placés en détention provisoire dans l'attente de leur procès.
Des rassemblements de soutien au maire de L'Haÿ-les-Roses. Les manifestations de soutien au maire de L'Haÿ-les-Roses (Val-de-Marne) se sont multipliées lundi, après l'attaque à la voiture-bélier contre son domicile, dans la nuit de samedi à dimanche. Un rassemblement d'élus et de citoyens, en présence de l'édile, a eu lieu dans la ville. L'édile, Vincent Jeanbrun, a aussi reçu un appel de "soutien" d'Emmanuel Macron, selon l'Elysée. "On va bâtir ensemble les solutions", lui a dit le président, qui ne s'est pour l'heure pas exprimé publiquement sur l'attaque.
Un milliard d'euros de dégâts, avance le Medef. "Il est trop tôt pour donner un chiffre précis mais on est à plus d'un milliard d'euros, sans compter les dégâts au niveau du tourisme", a déclaré, lundi soir, le président du Medef, Geoffroy Roux de Bézieux, dans un entretien au Parisien. En région parisienne, Ile-de-France Mobilités a estimé à "au moins 20 millions d'euros" la facture des "bus brûlés, un tramway brûlé, deux tramways endommagés et les mobiliers urbains qui ont été cassés".