Émeutes urbaines : "Pour le moment, il y a des grandes annonces, mais quatre mois après, il n’y a pas le début de commencement d’euro touché", déplore Bruno Beschizza, maire d’Aulnay-sous-Bois
La ville d’Aulnay-sous-Bois (Seine-Saint-Denis) a été particulièrement touchée lors des émeutes l'été dernier. Les dégâts ont été chiffrés à environ huit millions d’euros. "Le grand absent de cet après-midi, c’est le mot argent", déclare Bruno Beschizza, maire LR d’Aulnay-sous-Bois, en réaction aux mesures annoncées par Elisabeth Borne, ce jeudi 26 octobre, à la suite des émeutes urbaines de cet été. "Je dois revenir dans ma ville avec des réponses. (…) La cuisine centrale pour faire manger mes gamins, qui la rembourse ? Pour le moment, il y a des grandes annonces, mais quatre mois après, il n’y a pas le début de commencement d’euro touché", insiste Bruno Beschizza. Le maire d’Aulnay-sous-Bois fustige également "le mensonge des assurances".
Des promesses non tenues
Plusieurs annonces ont été faites, cet après-midi à la Sorbonne, notamment pour accompagner les familles, mais aussi les délinquants. La Première ministre a parlé d’unité éducative, encadrée notamment par l’armée. "Quand je regarde le premier mandat de Monsieur Macron, ce qu’il a pu faire dans sa première campagne électorale, ses promesses vis-à-vis des banlieues, aujourd’hui on s’aperçoit que les promesses ne sont pas tenues", estime Nadir Kaya, président de l’association Banlieue Plus et nos quartiers, qui rappelle ne pas être politisé. "Madame Borne intervient pour évoquer les émeutes, quand elle commence par le domaine répressif, c’est un message qui est envoyé à l’opinion publique, qui est formaté pour ne rien faire pour les quartiers populaires, parce depuis des années, la seule réponse qu’on [apporte pour] résoudre les problèmes des banlieues, c’est plus de policiers et de taper plus fort", ajoute-t-il.
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