Meurthe-et-Moselle : une école primaire en partie incendiée à Mont-Saint-Martin
Une école primaire a été en partie incendiée dans la nuit de jeudi à vendredi à Mont-Saint-Martin (Meurthe-et-Moselle), rapporte France Bleu Sud Lorraine. Ce nouvel acte volontaire fait écho aux récentes violences urbaines survenues après la mort de Nahel, tué fin juin par un policier lors d'un contrôle routier à Nanterre (Hauts-de-Seine), a appris France Bleu Sud Lorraine de sources concordantes.
Le maire de Mont-Saint-Martin, Serge de Carli, assure auprès de France Bleu Sud Lorraine que "des véhicules de particuliers" ont d'abord été brûlés "dans une rue assez éloignée" de l'établissement scolaire. Il explique que les suspects se sont "ensuite introduits par un préau dans un des deux bâtiments" de l'école qui se trouve "en réseau d'éducation prioritaire".
Les travaux de remise en état vont coûter "beaucoup d'argent"
Serge de Carli déplore des "dégâts importants". L'incendie a en effet détruit l'entrée du bâtiment, soit environ 50 mètres carrés. Le reste de l'école est sinistré par les fumées car "la suie est montée dans les étages". L'établissement est donc inutilisable même s'il n'est pas ravagé par les flammes. "On en a pour beaucoup d'argent", se désole l'édile qui dénonce un acte portant "atteinte à ce qui fait sens à la société". Pour Serge de Carli, "quand on attaque une école, on attaque l'outil d'émancipation de la jeunesse".
Il y a deux semaines, l'hôtel de ville et une structure d'accueil pour les enfants autistes avaient été incendiés dans cette commune. C'est aussi à Mont-Saint-Martin, dans la nuit du 29 au 30 juin qu'un jeune homme a été grièvement blessé lors des émeutes. La piste sérieuse envisagée pour expliquer les blessures de cet homme de 25 ans est celle d'un tir de "bean bag" de la part du Raid, l'unité d'élite de la police nationale. "On a déjà payé très cher, dans l'agglomération de Longwy et dans le département je pense qu'on est la ville qui paye le plus lourd tribut", affirme le maire. Pour éviter de nouvelles violences, l'élu a annulé les festivités en soirée du 14-Juillet. Serge de Carli assure ne pas avoir constaté de renforts et il se demande si "les villes où on avait maintenu les feux d'artifice" n'ont pas été privilégiées. Dans ce contexte, le maire "en appelle au président de la République : qu'il vienne à Mont-Saint-Martin, qu'il constate ce qui s'y passe", lance Serge de Carli.
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