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Affaire Clearstream : point final pour Dominique de Villepin

L'ex-premier ministre Dominique de Villepin peut définitivement tirer un trait sur l'affaire Clearstream. Le parquet général a en effet annoncé qu'il ne se pourvoirait pas en cassation, malgré la non prise en compte de ses réquisitions. Mais l'affaire n'est peut-être pas terminée pour autant.
Article rédigé par franceinfo
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Si Dominique de Villepin a sablé le champagne après le jugement de relaxe prononcé par la Cour d'appel de Paris dans l'affaire Clearstream, il a ce soir une nouvelle occasion de s'offrir une soirée festive. Le parquet général a en effet levé la dernière menace qui pesait sur lui. Il a en effet annoncé qu'il ne se pourvoirait pas en cassation. Dans ses réquisitions, le ministère public avait demandé 15 mois de prison avec sursis à l'encontre de l'ex-Premier ministre dans cette affaire de diffamation et d'escroquerie aux renseignements. Mais la Cour n'a pas suivi cet avis, estimant que le délit n'était pas établi, et que d'autres autorités de l'Etat savaient que les listings étaient faux, et n'ont rien fait pour empêcher la calomnie de se répandre.
_ Pour Dominique de Villepin, l'affaire Clearstream est donc terminée, à moins qu'il ne décide lui-même de se pourvoir en cassation, ce qui serait, il faut l'avouer, pour le moins surprenant. Il aura subi sept ans de procédure.

Mais la justice, elle aura à nouveau l'occasion de se pencher sur le dossier, puisque le mathématicien et informaticien Imad Lahoud, condamné à 18 mois ferme et 40.000 euros d'amende, a formé un pourvoi en cassation. Jean-Louis Gergorin, l'ex-vice-président d'EADS, qui a écopé de 6 mois fermes et 40.000 euros d'amende, réfléchit à cette éventualité. Mais Dominique de Villepin ne sera pas visé par ces nouvelles procédures.

Le fondateur de République solidaire est à peine tiré d'affaire ce ce côté là qu'il voit éclore une autre affaire. La semaine dernière, le parquet de Paris a ouvert une enquête préliminaire sur les déclarations de l'avocat Robert Bourgi sur les présumées mallettes de billets - et autres contenants - venus de chefs d'Etats africains, à destination du camp de Jacques Chirac, dont Dominique de Villepin fut le grand ordonnateur.

Grégoire Lecalot, avec agences

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