Procès des viols de Mazan : Sandrine Rousseau en appelle à François Bayrou et demande "une loi-cadre" pour mieux lutter contre les violences sexuelles

Cette "loi-cadre intégrale" est réclamée par les organisations féministes pour remplacer une législation actuelle qu'elles jugent "morcelée et incomplète".
Article rédigé par franceinfo
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Sandrine Rousseau, députée écologiste de Paris, le lundi 12 février 2024 sur franceinfo. (FRANCEINFO / RADIO FRANCE)

Après le verdict dans le procès des viols de Mazan, Sandrine Rousseau estime qu'il y a "besoin de lois", notamment "d'une loi-cadre" pour lutter contre les violences sexuelles notamment celles faites aux femmes. La députée Les Écologistes-NFP de Paris en appelle ce vendredi sur franceinfo à François Bayrou, désormais Premier ministre : "Il nous faut cette loi, il y a des députés qui travaillent déjà dessus. Nous devons avancer."

Pour rappel, concernant les violences sexuelles, notamment celles faites aux femmes, plusieurs organisations féministes réclament un budget total de 2,6 milliards d'euros par an et une "loi-cadre intégrale" pour remplacer une législation actuelle qu'elles jugent "morcelée et incomplète". Fin novembre, le gouvernement avait écarté à l'Assemblée la demande de la coalition d'organisations féministes, jugeant "prioritaire" la mise en œuvre des lois existantes.

Parmi les outils que Sandrine Rousseau souhaite voir mis en place pour lutter contre les violences faites aux femmes, notamment les violences sexuelles, elle souhaite "plus d'implication des médecins", "des pharmaciens", par exemple en faisant en sorte "qu'il y ait des kits de détection de soumission chimique accessibles dans n'importe quelle pharmacie, gratuitement".

La députée salue le "grand courage" de Gisèle Pelicot

Autre demande faite par la députée, le fait que l'Aide Sociale à l'Enfance (ASE) soit dotée de plus de moyens notamment pour aider les enfants maltraités. Pour Sandrine Rousseau, les enfants d'aujourd'hui seront les adultes de demain "et quand on ne soigne pas les blessures des enfants on fait des adultes qui ne vont pas bien". "Certains arrivent à survivre, poursuit-elle, mais d'autres plongent dans le crime et c'est ça qu'il nous faut aussi regarder en face dans l'affaire Pelicot." Dominique Pelicot avait notamment évoqué lors de l'audience avoir subi des violences sexuelles durant son enfance et son adolescence.

Enfin, Sandrine Rousseau, qui tient au passage à saluer le "grand courage" de Gisèle Pelicot rappelle que tout est parti du "vigile qui a vu Dominique Pelicot filmer sous les jupes des femmes" et qui est ensuite allé les chercher pour "leur dire de porter plainte". La députée souhaite qu'on "tire les leçons" de cet acte : "Tout le monde est concerné par les violences sexistes et sexuelles. C'est l'affaire de tous."

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