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Affaire Grégory : de nouvelles auditions menées "ces dernières semaines", annonce le procureur général de Dijon

La mort du petit garçon de 4 ans, dont le corps avait été retrouvé dans la Vologne, dans les Vosges, le 16 octobre 1984, reste à ce jour une des plus retentissantes énigmes judiciaires en France.

Article rédigé par franceinfo
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Portrait de Grégory Villemin, dont le corps avait été découvert le 16 octobre 1984. (MARCEL MOCHET / AFP)

De nouvelles auditions ont été menées "ces dernières semaines", "les investigations ont repris et avancent" dans le cadre de l’enquête sur la mort du petit Grégory, a indiqué, mercredi 16 décembre, à franceinfo Thierry Pocquet du Haut-Jussé, le procureur général de Dijon, confirmant une information du Parisien.

"Des auditions ont été effectuées par le président de la chambre de l’instruction de la cour d’appel de Dijon ces dernières semaines", a expliqué Thierry Pocquet du Haut-Jussé, sans fournir davantage de détails. Le 16 octobre 1984, Grégory Villemin, âgé de 4 ans, était découvert dans la Vologne (Vosges), pieds et mains liés. Malgré de multiples rebondissements, sa mort reste à ce jour une des plus retentissantes énigmes judiciaires en France.

Par ailleurs, les avocats des parents du petit Grégory Villemin ont réclamé mercredi 16 décembre à la justice de nouvelles expertises ADN, a appris franceinfo auprès de ces avocats. Parmi ces demandes figure la recherche d’ADN pouvant peut-être permettre de dresser le portrait-robot d’une personne.

Les avocats appellent à la prudence

Me Gérard Welzer, avocat de Marie-Ange Laroche, dont l'époux, Bernard Laroche, a un temps été soupçonné d'être l'assassin du petit garçon, a appelé à la prudence mercredi sur franceinfo. "Il y a eu tellement de dérapages, tellement de victimes, tellement de gâchis, que s'il y a un élément nouveau incontestable, très bien, mais s'il n'y a pas d'élément nouveau incontestable et qu'on jette à nouveau en pâture telle ou telle personne, on aura fait un gâchis de plus". Frédéric Berna, l'un des avocats de Jacqueline et Marcel Jacob, frère de Monique Villemin, la grand-mère du petit Grégory, est sur la même ligne.

"Depuis 36 ans, les multiples rebondissements de ce dossier n'ont conduit qu'à des catastrophes qui n'ont pas fait honneur au système judiciaire français, et à des drames humains terribles."

Me Berna

à franceinfo

Il espère que la justice ne va pas "à nouveau se fourvoyer en mettant en cause Jacqueline Jacob avec des pseudos expertises et des approximations". "Si un nouveau magistrat se prend d'envie, après les échecs cuisants de ses prédécesseurs, d'être le nouveau Zorro de l'affaire Grégory, je ne laisserai pas à nouveau sacrifier la santé de ma cliente sur l'autel du syndrome de la Vologne. Il faut cesser cette folie, et arrêter d'humilier la justice et de détruire inutilement la vie d'innocents."

Stéphane Giuranna, l'avocat de Marcel Jacob a estimé que l'"on n'avance pas" vers la vérité dans cette affaire. Pour lui, "cette affaire ne devra et ne pourra être résolue que sur la base de preuves scientifiques incontestables".

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