Affaire Grégory : les mises en examen de Murielle Bolle et des époux Jacob annulées par la justice "pour des raisons de procédure"
Les contrôles judiciaires qui pesaient sur les trois mis en examen ont été simultanément levés par les magistrats, en raison d'éléments ne touchant pas "au fond du dossier", assure le parquet général de Dijon.
Retour à la case départ. La chambre de l'instruction de la Cour d'appel de Dijon a annulé, mercredi 16 mai, les mises en examen de Marcel et Jacqueline Jacob, ainsi que celle de Murielle Bolle dans le cadre du meurtre de Grégory Villemin. Les contrôles judiciaires qui pesaient sur les trois mis en examen ont été simultanément levés par les magistrats.
La "décision d'annulation porte sur des points de procédure et non pas sur des éléments touchant au fond du dossier", précise le parquet de Dijon. Selon l'arrêt de la Cour, que Le Parisien a pu consulter, c'est en effet car "Murielle Bolle a été mise en examen (...) sans que la chambre d’instruction n’ait été préalablement saisie" que les trois mises en examen ont été levées.
Ça "blanchit les époux Jacob"
Rien n’empêche donc que la chambre de l’instruction les reconvoque pour une nouvelle mise en examen dans les règles, comme le souhaitent les avocats des parents de Grégory Villemin dans Le Parisien. Le bien-fondé de ces mises en examen "n’a en rien été remis en cause par cet arrêt de la cour d’appel de Dijon", rappellent-ils. De son côté, l'avocat de Marcel Jacob a estimé mercredi lors d'une conférence de presse donnée que la décision de la Cour d'appel ne relevait pas d'une "péripétie technique" et "blanchi[ssai]t les époux Jacob". Le parquet de Dijon "avisera sur les éventuelles suites procédurales à donner", a-t-il de son côté indiqué mercredi.
Les époux Jacob avaient été mis en examen, le 16 juin 2017, pour enlèvement et séquestration suivis de mort. Murielle Bolle avait été mise en examen de son côté, le 29 juin 2017. Les avocats des trois protagonistes ont fait valoir que, près d'un an après leurs interpellations, rien ne permet de mettre réellement en cause leur innocence dans le rapt mortel du petit Grégory, survenu il y a trente-trois ans.
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