Affaire Grégory : une enquête ouverte après des courriers "menaçants" adressés à Murielle Bolle
Murielle Bolle a reçu "quatre courriers" comportant "notamment des propos menaçants", entre fin novembre et début décembre, a indiqué le procureur d'Epinal.
Une enquête a été ouverte après une plainte de Murielle Bolle pour des "courriers menaçants" reçus fin 2019, au moment de la diffusion par Netflix d'une série sur l'affaire Grégory Villemin, a indiqué le parquet d'Epinal (Vosges), mardi 28 janvier. La quinquagénaire, qui vit toujours dans les Vosges, a déposé une plainte à la gendarmerie de Bruyères le 21 décembre après avoir reçu "quatre courriers" comportant "notamment des propos menaçants", détaille dans un communiqué le procureur, Nicolas Heitz. "Il était également dessiné dans une des deux lettres un réveil et écrit sur deux d'entre elles 'Tic Tac' à plusieurs reprises", précise-t-il.
Ces courriers ont été "adressés à son attention et postés au domicile de son ex-conjoint, entre le 30 novembre et le 9 décembre 2019", ajoute le procureur qui a ouvert "une enquête préliminaire du chef de menaces de délits contre les personnes". Les investigations ont été confiées à la gendarmerie de Saint-Dié-des-Vosges.
Murielle Bolle "s'inquiète", selon son avocat
"Tant qu'on va continuer à la harceler en reprenant les accusations dont l'enquête n'a pas démontré la pertinence, on sera dans cette situation", a dénoncé son avocat, Jean-Paul Teissonnière, en faisant référence à la diffusion fin 2019 d'une série documentaire sur Netflix et l'annonce récente par TF1 d'une adaptation en fiction de la mort de Grégory Villemin. "C'est une combattante, quelqu'un de courageux donc elle fait face, mais elle s'inquiète."
Le garçon de 4 ans avait été retrouvé pieds et poings liés le 16 octobre 1984, dans la Vologne. Alors âgée de 15 ans, Murielle Bolle avait accusé son beau-frère Bernard Laroche d'avoir enlevé le petit garçon, lors d'une garde à vue à la gendarmerie puis devant le juge d'instruction, avant de se rétracter. La quinquagénaire ainsi que le grand-oncle et la grande-tante de Grégory, soupçonnés d'avoir commis un "acte collectif", avaient été mis en examen en juin 2017. Les poursuites avaient été annulées en mai 2018 pour des questions de procédure.
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