Le fondateur de Wikileaks, Julian Assange, obtient la nationalité équatorienne
L'annonce a été faite, jeudi, par la cheffe de la diplomatie de cet Etat d'Amérique du Sud. L'Australien vit réfugié dans l’ambassade d’Equateur à Londres depuis 2012.
Un peu plus de cinq ans après avoir trouvé refuge dans l'ambassade d'Equateur à Londres, Julian Assange a fini par obtenir la nationalité de cet Etat d'Amérique du Sud. L'annonce a été faite, jeudi 11 janvier, par la cheffe de la diplomatie équatorienne.
Officiellement, "cette naturalisation a été accordée le 12 décembre 2017." Lors d'une conférence de presse, María Fernanda Espinosa a aussi précisé que Quito avait demandé à Londres d'accorder un statut diplomatique. Ce qui a été refusé dans la foulée par le gouvernement britannique. "Le Royaume-Uni n'a pas accédé à cette demande, et nous ne sommes pas en discussions avec l'Equateur sur cette question", a indiqué un porte-parole du ministère britannique des Affaires étrangères.
Sur Twitter, Julian Assange a posté une photo de lui avec le maillot de l'équipe nationale de football équatorienne.
— Julian Assange ⌛ (@JulianAssange) 10 janvier 2018
"Se soumettre à la justice"
Le fondateur de WikiLeaks a posé ses cartons en juin 2012 dans l'ambassade d'Equateur à Londres. A l'époque, craignant une extradition vers la Suède pour un viol présumé qu'il nie, l'Australien de 46 ans y avait alors trouvé asile.
Le parquet suédois a depuis classé l'affaire. Mais Julian Assange craint d'être arrêté, s'il sort de l'ambassade, puis extradé et jugé aux Etats-Unis pour la publication par WikiLeaks de secrets militaires et de documents diplomatiques américains en 2010. La sortie de ces documents lui vaut depuis un statut de paria Outre-Atlantique.
"L'Equateur sait que la manière de résoudre ce problème est que Julian Assange quitte l'ambassade pour se soumettre à la justice", a souligné le porte-parole de la diplomatie britannique.
La police britannique a d'ailleurs indiqué qu'elle arrêterait l'Australien s'il sortait de l'ambassade car il n'a pas respecté en 2012 les conditions de sa liberté sous caution.
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