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Toujours en exil, Julian Assange accepte d'être entendu par des magistrats suédois à Londres

Alors qu'il s'y était toujours refusé jusqu'ici, le parquet suédois a proposé d'entendre le fondateur de WikiLeaks à l'intérieur de l'ambassade d'Equateur à Londres, où il est réfugié.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Julian Assange, le fondateur de WikiLeaks, photographié le 18 août 2014 à l'ambassade d'Equateur à Londres (Royaume-Uni). (JOHN STILLWELL / AFP)

Pour lui, c'est la première bonne nouvelle judiciaire depuis cinq ans. Julian Assange va accepter la proposition d'être entendu par des magistrats suédois à l'ambassade d'Équateur à Londres. "Nous coopérerons à l'enquête. Il acceptera", a déclaré son avocat suédois Per Samuelsson, qui a rapporté que son client était "heureux" de cette avancée dans une enquête pour des viols que le fondateur de WikiLeaks a toujours niés.

Le parquet suédois a proposé d'interroger à Londres le fondateur de WikiLeaks, dans l'espoir de faire progresser l'enquête pour viol, bloquée depuis que l'Australien s'est réfugié dans l'ambassade. Cette annonce est un revirement de la justice suédoise, car elle avait opposé jusque-là une fin de non-recevoir à Assange, qui plaidait pour cette solution. Le parquet a dit avoir changé d'avis car "plusieurs des faits qui lui sont reprochés seront prescrits en août 2015, soit dans moins de six mois".

Londres doit encore accepter la requête suédoise 

Julian Assange est réfugié dans l'ambassade d'Équateur depuis juin 2012, échappant ainsi à un mandat d'arrêt européen que la Grande-Bretagne compte exécuter dès qu'il posera le pied dehors. Les autorités britanniques devront maintenant accepter qu'un acte d'enquête soit effectué sur leur sol par des magistrats étrangers, et l'Équateur ouvrir les portes de son ambassade.

Dans cette affaire de viol qui remonte à 2010, Assange, 43 ans, a toujours nié les faits dont deux Suédoises l'accusent. Il affirme également craindre que la Suède ne l'extrade ensuite vers les États-Unis pour son rôle dans la publication par le site internet WikiLeaks de 250 000 télégrammes diplomatiques américains et 500 000 rapports militaires classés secret-défense.

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