Le patrimoine d'Yves Jégo au cœur d'une enquête
"Le Parisien" révèle l'ouverture d'une enquête préliminaire en 2013, lundi, à la veille de l'élection du nouveau président de l'UDI. Yves Jégo fait partie des quatre candidats.
Voilà plusieurs mois que son patrimoine est épluché par les enquêteurs. Le député-maire UDI Yves Jégo est visé depuis 2013 par une enquête préliminaire du parquet de Paris, explique Le Parisien, lundi 13 octobre, pour des soupçons d'enrichissement personnel. Le dossier aurait été transmis au parquet par la Commission pour la transparence financière, aujourd'hui remplacée par la Haute autorité de la transparence de la vie publique.
Cette affaire est révélée à la veille de l'élection du nouveau président du parti centriste, une fonction briguée par Yves Jégo. La coïncidence laisse songeurs certains observateurs, comme ce journaliste d'Europe 1.
En pleine élection à la présidence de l'UDI, Le Parisien déterre une soi-disant affaire Jégo vieille d'un an... http://t.co/pTPDbjqaqB
— Louis Hausalter (@LouisHausalter) 13 Octobre 2014
"Salissez, salissez ! Il en restera toujours quelque chose...", a réagi Yves Jégo sur sa page Facebook. "Cette polémique fait étrangement l'objet d'une mise en scène médiatique, comme par hasard à l'heure du choix pour les militants de l'UDI." Le député-maire ajoute qu'il n'a jamais été entendu par le parquet.
Deux zones d'ombre intéressent les enquêteurs
Entre 2003 et 2009, Yves Jégo se serait enrichi sans explication de plusieurs centaines de milliers d'euros, explique Le Parisien. Yves Jégo a réalisé une plus-value conséquente en revendant ses parts dans Timée, la société d'édition qu'il avait créée. Alors qu'il estimait ses actions à zéro euro peu avant son retrait, il a pourtant réalisé un bonus de 300 000 euros. Sur Facebook, Yves Jégo estime au contraire avoir été lésé dans l'affaire, car "la transaction n'a jamais été soldée compte tenu des difficultés que l'entreprise a alors connues". La société a fait faillite en 2011.
L'autre zone d'ombre concerne l'achat d'un grand appartement à Paris sans apport personnel, pour 1,2 million d'euros. Cela suppose des remboursements de 7 000 à 8 000 euros par mois, explique Le Parisien, "ce qui portait son endettement à 50% de ses revenus". Contacté par le quotidien, le député-maire dit avoir revendu ce logement, car "le taux d'endettement était très lourd".
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