: Vidéo "Il n'y a jamais eu de haine dans cette école" : Ozar Hatorah se reconstruit, cinq ans après l'attentat de Merah
Une équipe de France 3 est allée à la rencontre d'anciens élèves et de professeurs de l'institution juive d'Ozar Hatorah, là même où Mohamed Merah avait commis son carnage il y a cinq ans.
Une cour de récréation comme tant d'autres, des rires et des jeux d'enfants. Mais au milieu de l'école Ozar Hatorah de Toulouse (Haute-Garonne), un monument, L'Arbre de vie, rappelle le drame vécu dans l'établissement il y a cinq ans. Sur une stèle, quatre fleurs rendent hommage aux quatre victimes abattus par Mohamed Merah, le 19 mars 2012.
Ce jour-là, Jonathan, alors élève de terminale, s'est retrouvé face au terroriste . "Je l'ai aperçu mais je pensais pas du tout qu'il était là pour ça, je pensais que c'était un coursier, raconte-t-il à France 3. "Et puis j'ai pensé que c'était fini, qu'on allait tous mourir. Les bruits reviennent, les images reviennent (...), mes souvenirs sont-ils tous réel ?" Certains élèves sont partis, mais Laurent Raynaud, enseignant au moment de l'attentat, n'a jamais souhaité quitter l'établissement. "Dans cette école il n'y a jamais eu de haine après ce qu'il s'est passé", explique-t-il.
"Un phénomène de résilience"
Depuis, l'établissement a cependant dû apprendre à fermer ses portes, surélever ses murs, et s'habituer à la présence des militaires. "L'école a évolué normalement au travers d'un phénomène de résilience", explique Marc Fridman, président des parents d'élèves de l'école. Elle a repris sa place d'école, le plus important pour nous était de permettre aux enfants de retrouver le plus vite possible une vie normale." La résilience des élèves, des parents et des enseignants est à nouveau mise à l'épreuve, lundi 2 octobre, avec l'ouverture du procès d'Abdelkader Merah, le frère du terroriste, poursuivi pour "complicité".
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