: Vidéo Complément d'enquête. Dans la famille Merah, le grand frère milite contre la radicalisation
Dans la famille Merah, trois enfants sur cinq se sont radicalisés. L'aîné de la fratrie témoigne au micro d'une association dans cet extrait de "Complément d'enquête. Abdeslam : les frères de sang".
Dans le terrorisme, les fratries sont légion. Les El Bakraoui à Bruxelles, les Abdeslam à Paris en novembre, les Kouachi lors de la tuerie à Charlie Hebdo, les Tsarnaev à Boston, les six frères dans les avions du 11 septembre... Le 21 avril 2016, "Complément d'enquête" sur le mystère des frères de sang qui deviennent des frères d'armes. En voici un extrait.
Nice, Promenade des Anglais. Tandis que les touristes flânent, une poignée d'hommes et de femmes luttent dans l'ombre contre la radicalisation qui gangrène la région. Les départs en Syrie se font dans presque un tiers des cas au sein d'une fratrie. Ce phénomène de "contamination" inquiète l'association Entr'autres.
L'antisémitisme enseigné en famille
Ce soir-là, l'amphithéâtre de la fac de Nice, où les psychologues de l'association font le bilan, est bondé. Invité suprise : Abdelghani Merah − le grand frère de Mohamed Merah, le terroriste tueur d'enfants juifs en 2012 à Toulouse. Le jeune homme raconte comment dans sa famille était enseignée la haine des juifs, leur diabolisation par rapport à la situation en Palestine. Il a par exemple cette anecdote : quand, enfant, il demande pourquoi ses parents ne fêtent pas Noël, on lui répond que "c'est parce qu'un juif s'était caché derrière le sapin et avait tué le prophète".
Sur les cinq enfants Merah, trois ont basculé dans l'islam radical. Selon Abdelghani, c'est le cadet, Kader, qui aurait entraîné dans le salafisme sa sœur Souad, puis Mohamed, son petit frère.
Extrait de "Mon frère, ce terroriste", diffusé dans "Complément d'enquête. Abdeslam : les frères de sang" le 21 avril 2016.
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