Justice : ouverture à Marseille du procès d'un trafic de viande de cheval
À Marseille, 18 personnes comparaissent pour "escroquerie en bande organisée". Elles sont suspectées d’avoir acheté des animaux âgés, en faisant croire aux propriétaires que les chevaux pourraient profiter d’une retraite dans un pré. Ils étaient en réalité abattus et vendus.
Des chevaux trop vieux, malades ou sous médicaments, et de la viande impropre à la consommation qui se retrouve dans la chaine alimentaire au terme d'une fraude organisée : l'enquête a débuté en 2013. Mardi 7 juin, à Marseille (Bouches-du-Rhône), les propriétaires de chevaux victimes de l'escroquerie attendent des condamnations. Aline Oudin, partie civile, pensait confier temporairement sa bête à un professionnel, pour une pension au calme. "Ils m'ont dit, vous savez, ma petite dame, à cette heure-ci, votre cheval, il est déjà en barquette dans les étagères", confie-t-elle. Elle considérait son animal comme "un membre de la famille".
18 personnes dans le box des accusés
Un négociant belge de 58 ans, Jean-Marc Decker, est soupçonné d'être le pivot du trafic. Il est accusé d'avoir importé des milliers de chevaux depuis plusieurs pays européens, puis d'avoir fait falsifier leurs certificats pour les rendre propres à la consommation humaine, avant de les renvoyer vers des abattoirs du sud de la France. Dans le box des accusés se trouvent le marchant belge ainsi que 17 personnes, dont des vétérinaires français, qui plaident la naïveté et des règles sanitaires trop floues. Poursuivies pour "escroquerie en bande organisée" et "tromperie", leur procès doit durer deux semaines.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.