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"Mon mari, il est massacré, il n'y a pas d'autres mots" : le témoignage de la femme du conducteur de bus agressé à Bayonne

La famille de Philippe Monguillot appelle à une marche, à 19h30. Son épouse a  expliqué pourquoi à France Bleu Pays basque.

Article rédigé par franceinfo - France Bleu Pays Basque
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Publié Mis à jour
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Véronique et Philippe Monguillot, le conducteur de bus violemment agressé dimanche soir à Bayonne (Extrait d'un reportage sur franceinfotv du 8 juillet 2020). (CAPTURE ECRAN / FRANCEINFOTV)

Véronique Monguillot, la compagne de Philippe Monguillot, le conducteur de bus violemment agressé dimanche soir, organise une marche blanche mercredi 8 juillet à partir de 19h30 à Bayonne "pour dire stop, arrêtez ces massacres", témoigne-t-elle sur France Bleu Pays basque. Après avoir été roué de coups dimanche soir, parce qu'il voulait contrôler un ticket de bus et qu'il demandait à des passagers de porter un masque, le conducteur de 58 ans est en état de mort cérébrale.

Cette marche est "très importante" explique Véronique Monguillot à France Bleu Pays basque. Elle veut "se rendre compte à quel point Philippe est aimé, apprécié". C'est aussi "pour qu'on ne fasse plus jamais ce genre de chose. Nous, on est là, on prend de notre tristesse pour montrer qu'on est solidaires les uns des autres et pour dire : stop, arrêtez ces massacres." Véronique parle de son mari avec admiration, explique France Bleu Pays basque. "C'est quelqu'un de très droit, très juste, dit-elle. Il a des valeurs. Par contre, il ne supporte pas les gens irrespectueux, qui vous prennent pour un moins que rien."

Il n'est pas parti, encore, même si on sait que c'est une question de quelques heures. Je le sais pertinemment.

Véronique Mongouillot, la femme du conducteur agressé 

à France Bleu

"Son état n'a pas évolué dans le bon sens, au contraire. Même si les médecins essaient de faire un petit peu plus, au bout d'un moment il ne faut pas s'acharner, confie-t-elle à France Bleu. Mon mari, il est massacré, il a la tête qui est massacrée. On l'a vu avec mes filles... Pour moi, il est massacré, il n'y a pas d'autres mots."

Quatre personnes ont été mises en examen pour cette agression, dont deux pour tentative d'homicide volontaire. Deux d'entre elles ont reconnu les faits lors de leur garde à vue. 

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