Plus aucune prison n'est bloquée, au lendemain de l'agression de deux surveillants à Condé-sur-Sarthe
Deux surveillants ont été attaqués dans la prison de Condé-sur-Sarthe, mardi, par un détenu suivi pour radicalisation et sa compagne.
Ce qu'il faut savoir
La colère gronde chez les surveillants de prison. Des établissements ont été bloqués, mercredi 6 mars, en soutien aux deux agents pénitentiaires poignardés, la veille, dans la maison centrale de Condé-sur-Sarthe (Orne) par un détenu suivi pour radicalisation et sa compagne. FO-Pénitentiaire – premier syndicat chez les surveillants de prison – et la CGT-Pénitentiaire avaient lancé des appels au blocage pour dénoncer l'insuffisance de moyens humains dans les prisons. Dans plusieurs prisons, les syndicats appellent à nouveau au blocage jeudi matin, c'est par exemple le cas à la prison de la Santé à Paris.
Côté enquête, le dossier a été confié à la section antiterroriste du parquet de Paris. Selon le procureur Rémy Heitz, l'auteur des faits, Michaël Chiolo, a dit "vouloir venger" Cherif Chekatt, l'auteur de l'attentat du marché de Noël de Strasbourg du 11 décembre 2018. Trois personnes ont été placées en garde à vue.
L'assaillant a été arrêté, mardi soir, après un assaut du Raid. Sa compagne, grièvement touchée, a succombé à ses blessures. Michaël Chiolo a quant à lui été hospitalisé du fait de blessures "sans gravité", selon le parquet de Paris.
Trois personnes ont été placées en garde à vue, a annoncé le procureur de Paris, mardi soir, sans préciser s'il s'agissait de détenus ou de surveillants. "Il faudra tirer toutes les conséquences de cette attaque terroriste", avait lancé, plus tôt, la ministre de la Justice, Nicole Belloubet, promettant une "inspection" de cette prison ultra-sécurisée.
"Venger Cherif Chekatt". D'après le procureur de Paris, Michaël Chiolo a dit sa volonté de venger l'auteur de l'attentat de Strasbourg de décembre 2018, qu'il avait rencontré en prison par le passé.