Après avoir envahi l'ARS en septembre, une dizaine de défenseurs de l'hôpital de Carhaix reçoivent des convocations pour une garde à vue à Quimper

Ils avaient occupé l'agence régionale de santé à Quimper en septembre dernier.
Article rédigé par franceinfo
Radio France
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Une enquête pour vol et recel a été ouverte par le parquet de Saint-Omer. (JEAN-MARC BARRERE / HANS LUCAS via AFP)

Une dizaine de défenseurs de l'hôpital de Carhaix, dont plusieurs syndicalistes, sont convoqués au commissariat de police de Quimper mi-mai, a appris France Bleu Breizh Izel vendredi 26 avril, confirmant une information de Ouest-France. Cela fait suite à l'occupation des locaux de l'agence régionale de santé (ARS) à Quimper en septembre dernier et aux plaintes déposées en octobre par le CHRU de Brest-Carhaix.

La dizaine de manifestants a reçu, dans des enveloppes du ministère de l'Intérieur, des convocations pour une audition mi-mai sous le régime de la garde à vue, au commissariat de police de Quimper. Ils sont convoqués pour "séquestration et violence en réunion sur personne chargée d'une mission de service public".

Le 14 septembre dernier, des défenseurs des urgences de l'hôpital de Carhaix avaient envahi l'ARS pendant plusieurs heures et avaient empêché la directrice générale de l'ARS ainsi que la directrice du CHRU de sortir.

Pour le porte-parole du comité de vigilance de l'hôpital de Carhaix, Matthieu Guillemot, qui a reçu sa convocation ce jeudi, il s'agit d'une volonté de museler la contestation. "L'État veut criminaliser les luttes", estime-t-il. "Aujourd'hui on voit bien que les convocations pour les gardes à vue arrivent plus vite que les médecins." Il annonce lancer un comité de soutien à toutes les personnes qui ont reçu comme lui une convocation.

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