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Après le drame de Stains, la question des lieux de culte évangéliques

Le local dont le plancher s'est effondré hier à Stains tuant une petite fille de six ans était-il adapté pour une telle célébration évangélique ? Alors que ce culte est en plein essor, les lieux manquent pour accueillir les fidèles en toute sécurité.
Article rédigé par Cécile Quéguiner
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
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L'église évangélique dans laquelle une petite fille de six ans a été tuée et une femme et un autre enfant grièvement blessés hier est un pavillon, qui servait précédemment d'entrepôt, selon la municipalité de Stains. Un bâtiment qui avait subi des travaux et semblait aux normes, même s'il n'avait pas été homologué par le Conseil national des évangéliques de France. Son plancher s'est-il effondré car la foule était trop dense ? L'église "spontanée" qui occupait les lieux affirme qu'il n'y avait pas plus de 80 fidèles à l'office, soit un peu moins du seuil de 100 personnes prévu. Mais le préfet du département Christian Lambert lui estime qu'il y avait entre 100 et 150  personnes au moment de l'accident. Une enquête pour "homicide et blessures involontaires aggravées" a été diligentée et deux personnes placées en garde à vue.

La pratique évangélique multipliée par 10 en 60 ans

Une centaine de ces églises évangéliques sont référencées en Seine-Saint-Denis. Nichées souvent dans des lieux non adaptés - usines désaffectées ou anciens garages - faute de locaux. Le Conseil national des évangéliques de France (qui représente 75% de la communauté) déplore "les tracasseries" subies pour tenter d'en acquérir ou simplement d'en louer. Et accuse même les municipalités de chercher ainsi à écarter les évangéliques.

Les mairies ne vont pourtant pas pouvoir éluder la question trop longtemps. La pratique protestante évangélique va grandissant. De 50.000 pratiquants réguliers en 1950, on est passé en France à 460.000.

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