Arnaques bancaires : "C'est en s'informant qu'on prévient les problèmes", affirme la directrice générale de la Fédération Bancaire française
"C'est en s'informant qu'on prévient les problèmes", affirme samedi 8 juin sur franceinfo la directrice générale de la Fédération Bancaire française, Maya Atig, alors qu'une grande campagne de sensibilisation est lancée par les banques, le ministère de l'Économie et la Banque de France pour alerte sur les risques de fraudes et d'arnaques bancaires. Le montant total des fraudes aux moyens de paiement atteint 1,2 milliard d’euros en 2022.
"Tout le monde ne se fait pas avoir, mais c'est en s'informant qu'on prévient les problèmes", explique la directrice générale de la Fédération Bancaire française. Contrairement aux idées reçues, les personnes âgées sont loin d'être les seules à être ciblées, "à 13 ou 14 ans, vous avez déjà un quart des enfants qui disent qu'ils ont fait l'objet d'une tentative par les réseaux sociaux et un tiers d'entre eux par SMS, donc c'est très répandu".
"C'est un enjeu européen"
Elle souhaite l'implication de tous les acteurs, "les gestionnaires mobiles, télécoms, les concepteurs de téléphones, les gestionnaires de réseaux sociaux, tous sont concernés et il faut alerter de plus en plus vite pour couper les comptes qui diffusent" ce type d'arnaques. "C'est un enjeu européen", ajoute-t-elle.
Maya Atig alerte particulièrement sur les "usurpations téléphoniques", une technique d'arnaque où une personne modifie l'identifiant de l'appelant affiché sur le téléphone de la personne appelée, afin de masquer son identité réelle. "Beaucoup de personnes savent reconnaître un mail mal rédigé ou un SMS bizarre, mais en revanche, quand vous êtes appelé avec le numéro de votre banque, et que certaines personnes ne sont pas au courant de ces problèmes d'usurpation, elles peuvent se faire avoir". Elle insiste, "un banquier ne vous demandera jamais vos informations type code ou identifiant, donc dès que vous avez un doute, raccrochez, et tant pis si vous avez peur d'être malpoli, votre banquier ne vous en voudra pas que vous l'ayez soupçonné, si c'est vraiment lui qui vous appelle".
Autre frein à la lutte contre ces arnaques, la honte des personnes arnaquées. Lorsqu'on est victime, "il faut se signaler, il faut porter plainte, et signaler le sujet à la banque en donnant le plus d'informations possibles parce que ça peut aussi permettre d'éviter ces problèmes avec d'autres clients", elle précise également que dans "8 à 9 cas sur dix", les victimes peuvent obtenir un remboursement.
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