Affaire Théo : les trois policiers mis en cause seront jugés aux assises, après le rejet de leur appel
C'est parce que la victime est désormais handicapée à vie que les policiers seront jugés par une cour d'assises, juridiction pénale compétente pour juger les crimes.
Ils avaient fait appel, espérant être jugés devant un tribunal correctionnel, mais leur demande n'a pas été suivie. Les trois policiers impliqués dans l'interpellation violente de Théo Luhaka, qui avait relancé en 2017 le débat sur les violences policières, seront jugés devant une cour d'assises pour "violences volontaires", a appris franceinfo de source judiciaire et auprès de Me Antoine Vey, avocat de la victime, jeudi 18 novembre. L'ordonnance de mise en accusation renvoie devant les assises le principal accusé pour "violences ayant entraîné une mutilation ou une infirmité permanente", et les trois fonctionnaires pour "violences volontaires" avec comme circonstance aggravante le fait que ces violences ont été commises par des personnes dépositaires de l'autorité publique.
Une affaire au retentissement national
Théodore Luhaka, 22 ans à l'époque, avait été grièvement blessé par un coup de matraque dans la zone rectale. C'est parce qu'il est désormais handicapé à vie que les policiers seront jugés par une cour d'assises, juridiction pénale compétente pour juger les crimes.
Le 2 février 2017, peu avant 17 heures, Théo avait été interpellé dans la cité des 3 000 à Aulnay-sous-Bois (Seine-Saint-Denis), une scène filmée par des caméras de vidéosurveillance. Alors que des policiers tentent de l'immobiliser, le jeune homme se débat puis s'effondre. Il est ensuite emmené à quelques mètres, hors du champ de la caméra.
Cinq jours après les faits et leur retentissement national, Théo Luhaka avait reçu la visite à l'hôpital de François Hollande, alors président de la République. Sur son lit, le jeune homme avait lancé un appel au calme, après des tensions lors de rassemblements de soutien.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.