Assigné à résidence en Haute-Loire, un islamiste algérien a pris la fuite
Il doit pointer tous les matins à la gendarmerie. Saïd Arif ne s'est pas présenté ce dimanche matin à la gendarmerie de Brioude. Son lit, à l'hôtel où il réside, n'était pas défait. Il aurait donc pris la poudre d'escampette dans la journée de samedi. La voiture de la belle-fille du gérant de l'hôtel a disparu.
Violer une assignation à résidence est une infraction pénale passible de trois ans d'emprisonnement, rappelle le procureur de la République. D'autant que Saïd Arif a déjà été condamné pour la violation d'un arrêté similaire, et condamné en 2012 en correctionnelle à six mois de prison. "Il est donc en état de récidive" , constate le procureur.
"D'un côté pour nous c'est un soulagement mais d'un autre, c'est inquiétant de savoir qu'un tel personnage est en liberté" (le maire de Brioude)
Saïd Arif, lieutenant déserteur de l'armée algérienne, s'est notamment rendu en Afghanistan, où il a été formé dans les camps d'Al Qaïda. Il a été condamné en 2006, puis en appel en 2007, pour association de malfaiteurs en relation avec une entreprise terroriste - des filières de recrutement de combattants en Tchétchénie.
A l'issue de sa détention, il avait été placé en résidence surveillée. Et s'était déjà échappé pour la Suède, pour rejoindre femme et enfants.
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