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Attaque terroriste dans un lycée d'Arras : un dispositif d'écoute pour les professeurs, et un "temps dédié" lundi pour préparer le retour en classe

Gabriel Attal a réuni vendredi soir les syndicats d'enseignants pour leur annoncer la mise en place de cellules d'écoute psychologique et un renforcement de la sécurité dans les écoles, les collèges et les lycées.
Article rédigé par Agathe Mahuet
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Le ministre de l'Education, Gabriel Attal, devant son ministère, le 13 octobre 2023. (GEOFFROY VAN DER HASSELT / AFP)

Le ministre de l'Education nationale, Gabriel Attal, est attendu samedi matin au lycée Gambetta d'Arras, où un professeur de français a été tué. Il a annoncé hier aux syndicats enseignants que la sécurité allait être renforcée autour des établissements scolaires, notamment les 500 lycées qui assurent des cours le samedi.

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Près d'un millier de personnels de sécurité vont être déployés ces prochains jours, aux abords des établissements. Une réflexion a aussi été évoquée, avec les syndicats, sur la façon de mieux sécuriser les accès aux établissements sur le plus long terme et avec des moyens matériels, mais il faudrait faire du cas par cas.

Le même dispositif d'écoute qu'après la mort de Samuel Paty

Le ministre a également annoncé la mise en place d'un dispositif d'écoute psychologique. C'est le même que celui qui avait été proposé après la mort de Samuel Paty. Il doit permettre à chaque professeur, d'avoir, au moins, un échange par téléphone, avec un psychologue.

Les syndicats sont sortis plutôt satisfaits de la réunion d'urgence au ministère de l'Education. Ministère qui précise, samedi matin, qu'un temps de préparation au retour en classe sera dédié lundi matin. Les modalités en seront précisées samedi après-midi.

Se préparer aux questions des élèves

Pour Sophie Vénétitay, du Snes FSU, cela permettra de ne pas revivre le très vif souvenir de la solitude qui avait suivi la mort de Samuel Paty. "Il y a trois ans, Jean-Michel Blanquer - le ministre de l'Education de l'époque - avait d'abord annoncé qu'au retour des vacances, deux heures devaient être banalisées pour nous permettre d'être dans les établissements et de préparer le retour des élèves", rappelle-t-elle. Mais trois jours avant la reprise, la mesure avait été annulée. "Cela avait occasionné une très vive colère et c'est, encore aujourd'hui, une très grande blessure. On a été abandonnés par l'institution", estime la représentante syndicale.

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