Attentat dans un lycée d'Arras : "Il y a cette envie, plus que jamais, de continuer à faire notre métier et [d]'être dans nos établissements avec nos élèves", confie Sophie Venetitay, secrétaire générale adjointe du Snes-SFU
Comment l’hommage à Dominique Bernard, assassiné vendredi 13 octobre, a-t-il été vécu par Sophie Venetitay, secrétaire générale adjointe du Snes-SFU ? "C’était un moment très poignant, plein d’émotion, de voir ces milliers de personnes qui sont réunies pour rendre hommage à un collègue qui a été assassiné, et qui a été assassiné parce qu’il faisait son métier. (…) Il a été assassiné parce qu’il faisait son métier, parce qu’il était professeur, et parce qu’il représentait l’école. (…) Encore aujourd’hui, c’est une idée qui nous est insupportable", confie-t-elle.
Quelle est la tonalité des échanges avec ses confrères depuis le drame ? "Il y a beaucoup d’émotion, il y a de la sidération aussi, de voir qu’on peut mourir d’enseigner en France, en 2023. (…) Au-delà de la sidération, de l’émotion et du choc, il y a aussi de la colère (…). De se dire : comment c’est possible que, trois ans après l’assassinat de Samuel Paty, on ait encore un assassinat d’un professeur en France ? C’était inimaginable il y a trois ans, c’est toujours inimaginable, et pourtant ça arrive", poursuit-elle.
Les enseignants entre crainte et détermination
Comment les enseignants appréhendent-ils le retour en classe, lundi 16 octobre ? "Des collègues nous ont dit qu’ils avaient peur, et il faut entendre cette crainte", répond Sophie Venetitay. La secrétaire générale adjointe du Snes-SFU rappelle que malgré tout, ils souhaitent garder la tête haute. "Tous les collègues nous disent que pour autant, on ne va pas arrêter de faire notre travail. On ne va pas arrêter de faire vivre l’école de la République. On ne peut pas laisser le terrorisme gagner. (…) il y a aussi cette envie, plus que jamais, de continuer à faire notre métier, et de continuer à être dans nos établissements avec nos élèves", conclut Sophie Venetitay.
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