"Le soutien massif m'a beaucoup aidée" : un an après l'assassinat de Dominique Bernard, sa veuve prend la parole pour la première fois

"La mort de Dominique a provoqué un vide et un poids", témoigne Isabelle Bernard dans "Le Monde".
Article rédigé par franceinfo
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Le portrait de Dominique Bernard est affiché sur la mairie d'Arras (Pas-de-Calais), le 19 octobre 2023. (FRANCOIS LO PRESTI / AFP)

Elle sort de son silence. La veuve de Dominique Bernard, le professeur de lettres assassiné devant la cité scolaire Gambetta-Carnot à Arras (Pas-de-Calais) le 13 octobre 2023, témoigne auprès du Monde de sa vie sans son mari. Dans cet entretien, elle évoque son besoin de prendre la parole, un an après le décès de son époux. "La mort de Dominique a provoqué un vide et un poids. (...) Je ressens aussi cette charge dont je me sens investie, une charge qui n'est pas un fardeau, mais qui vient du fait que Dominique n'est pas mort d'un accident ou d'une maladie, mais d'un attentat terroriste", explique Isabelle Bernard.

"J'ai besoin d'être là pour défendre et transmettre les valeurs humanistes de Dominique. Le mot 'liberté' a pris pour moi une autre couleur. L'égalité, la fraternité, la laïcité aussi."

Isabelle Bernard, veuve de Dominique Bernard

dans "Le Monde"

Alors qu'elle lance un prix littéraire pour lycéens au nom de son époux, Isabelle Bernard témoigne du "soutien massif et général que j'ai reçu de mes proches, de mon administration, de la mairie ainsi que d'anonymes" qui l'a "beaucoup aidée".

Un hommage organisé dimanche

Isabelle Bernard assure n'en vouloir ni à l'Education nationale, ni aux forces de l'ordre. "On ne peut pas leur reprocher quoi que ce soit par rapport à cet acte particulier. (...) Chacun a fait son travail. La police a interpellé le jeune homme la veille de l'attentat. Les policiers savaient qu'il avait l'intention d'agir mais ne savaient pas quand. (...) Quelqu'un qui est déterminé à tuer va tuer", avance-t-elle dans les colonnes du quotidien.

Une cérémonie en hommage au professeur assassiné aura lieu dimanche 13 octobre à Arras, en présence notamment de Bruno Retailleau, ministre de l'Intérieur, et d'Anne Genetet, ministre de l'Éducation. Dans une autre interview à La Voix du Nord, Isabelle Bernard prévient qu'il est "hors de question" qu'il y ait une récupération politique de cet hommage.

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