Attaque au couteau de Romans-sur-Isère : le discernement du suspect était aboli, selon une nouvelle expertise psychiatrique

Le discernement de l'homme mis en examen pour l'attaque au couteau de Romans-sur-Isère (Drôme) était aboli au moment des faits, selon une deuxième expertise psychiatrique, a appris France Bleu Drôme Ardèche mercredi 14 décembre, confirmant une information du Parisien.

Cette deuxième expertise ouvre la possibilité que la justice estime que le suspect n'est pas responsable pénalement de ses actes et qu'il ne peut donc pas être jugé. Pourtant, une première expertise avait conclu à une simple "altération" de son discernement, ce qui le laissait pénalement responsable.

La nouvelle a provoqué un "choc extrêmement important" chez les victimes et leurs familles, selon l'un des avocats des parties civiles. "C'est un deuxième traumatisme", confie Me Guillaume Fort, qui promet de se battre pour qu'il y ait bien un procès aux assises.

Deux morts, cinq blessés

Le 4 avril 2020, un réfugié soudanais de 33 ans a attaqué plusieurs personnes avec une arme blanche dans les rues et les commerces du centre de Romans-sur-Isère. Il était très agité en raison des règles de confinement pendant l'épidémie de coronavirus, très perturbé et inquiet pour sa santé aussi, selon une information de franceinfo. Thierry Nivon, client d'une boucherie, et Julien Vinson, commerçant, ont été tués. Cinq autres personnes ont été blessées.

Une information judiciaire avait été ouverte pour "assassinats et tentatives d'assassinat en relation avec une entreprise terroriste". Le parquet national antiterroriste (Pnat) avait été saisi.