Après les attentats, des condamnations pour apologie du terrorisme

Après les attentats des frères Kouachi et d'Amedy Coulibaly, la police s'intéresse à ceux qui pourraient encourager ou glorifier les jihadistes. Outre le polémiste Dieudonné, plusieurs personnes sont poursuivies pour "apologie du terrorisme". Certaines ont déjà été condamnées, lundi 12 janvier. Francetv info fait le point sur ces condamnations.

Trois peines de prison ferme à Toulouse

Trois hommes de 20 à 25 ans ont été condamnés à des peines de prison ferme pour "apologie du terrorisme" et immédiatement emprisonnés, lundi à Toulouse (Haute-Garonne). Un jeune Français né en 1993, sans profession, a été condamné à 10 mois ferme. Vendredi à 18h10, dans le tramway où il voyage sans titre de transport, il bouscule des agents. "Les frères Kouachi, c'est que le début, j'aurais dû être avec eux pour tuer plus de monde", lance-t-il. Sa peine est alourdie de 2 mois par révocation d'un sursis accompagnant une précédente peine.

Le deuxième, né en 1992, a aussi été condamné à 10 mois ferme et emprisonné pour "violences" sur agent, "outrages", "provocation à la haine", "menaces de mort". Lors d'un contrôle routier, vendredi à 23 heures, cet homme en état d'ébriété lance : "On va tous vous niquer à la kalachnikov" et "Je vais venir au commissariat pour faire comme à Paris". Il était déjà recherché par le juge d'application des peines après une condamnation pour outrage.

Le troisième, né en Palestine en 1990, sans domicile fixe, a été interpellé à la suite d'une dispute à la sortie d'une boîte de nuit, dimanche à 7 heures du matin. Il a été condamné à trois mois ferme pour avoir crié lors de l'altercation : "Je nique les Français, je suis propalestinien, je veux faire le jihad et vous tuer à la kalach' sales juifs !"

Un homme condamné à trois mois ferme à Toulon

Le tribunal correctionnel de Toulon (Var) a condamné un homme de 27 ans à un an de prison, dont trois mois ferme. Cet habitant de La-Valette-du-Var a publié sur son site Facebook des photos de jihadistes et des propos faisant l'apologie des attentats. "On a bien tapé, mettez la djellaba, on ne va pas se rendre, il y a d'autres frères à Marseille", affirme-t-il aussi sur sa page Facebook, en annonçant d'autres attentats. Il a été interpellé dans la nuit de vendredi à samedi par des policiers agissant sur dénonciation.

A Orléans, six mois de prison ferme pour un jeune homme

Un homme âgé de 20 ans a été condamné à six mois de prison ferme. Jeudi, il crie "Vive la kalach" en direction d'un groupe de policiers croisé dans un centre commercial. Il imite aussi le bruit de l'arme en mimant la gestuelle d'un combattant tirant une rafale. Au tribunal, il a expliqué qu'il avait bu : "J'ai sorti ça comme ça et je m'en excuse."

A Reims, deux condamnations prononcées jeudi et vendredi derniers

Deux hommes avaient déjà été condamnés jeudi et vendredi à Reims (Marne) pour apologie du terrorisme. L'un d'eux a déclaré aux policiers lors d'une interpellation : "Vos bâtards de collègues de Paris, c'est bien fait pour leur gueule ! Ils n'ont qu'à crever !" Un troisième homme devait être jugé lundi pour avoir déclaré aux policiers : "Je suis bien content que vos collègues se soient fait rafaler à Paris."

A Meaux et à Cannes, des jugements à venir

Un jeune de 18 ans comparaîtra mardi à Meaux (Seine-et-Marne) pour avoir déclaré, en imitant le geste de la kalachnikov au passage d'une patrouille de policiers municipaux, "ils en ont buté quatre, c'est pas vous avec vos petits pistolets qui allez me faire peur, je prépare un truc".

A Cannes (Alpes-Maritimes), un homme est maintenu en détention jusqu'au 9 février dans l'attente de son jugement après avoir lancé à des policiers : "Ils ont bien fait à Paris, il ne faut pas insulter le prophète, je vais vous kalacher, les musulmans vont niquer la France."