Attentats de janvier 2015 : Carole Delga appelle au "courage républicain" contre "l'obscurantisme, l'antisémitisme ou la folie de l'intégrisme"
"Je sais que je vais être sous surveillance policière", "mais l'enjeu nous dépasse", assume Carole Delga, présidente PS de la région Occitanie. Elle appelle au "courage républicain" contre "l'obscurantisme, l'antisémitisme ou la folie de l'intégrisme" dans l'émission Ma France, mercredi 8 janvier, sur "ici" et organise une semaine d’hommages aux victimes des attentats.
La présidente de l'association Régions de France estime que "rien n'est acquis, il faut montrer que nous sommes toujours debout face à l'obscurantisme, face aux intégristes, face à l'antisémitisme. C'est un hommage aux victimes qu'elles aient été journalistes, simples travailleurs, policiers, qu'ils étaient été victimes de l'antisémitisme ou de la folie de l'intégrisme religieux."
Cette semaine de commémoration en Occitanie est "essentielle pour qu'on puisse donner les moyens aux citoyens de s'exprimer librement, de ne pas avoir peur, de rappeler que le délit de blasphème n'existe pas en France et que la loi de la République est toujours au-dessus de la foi", décrit l'élue socialiste.
"Il faut avoir du courage en politique pour construire une société fraternelle et apaisée."
Carole Delga, présidente PS de la région Occitaniesur "ici"
Carole Delga sait donc qu'elle va "être sous surveillance policière et de la gendarmerie à mon domicile dans les prochains jours et prochaines semaines". Mais pour elle, "l'enjeu nous dépasse". Elle rappelle que "des femmes, des hommes, des enfants sont morts de par l'intégrisme religieux. Je dois cela à mon pays et je dois cela à l'école citoyenne de travailler beaucoup et avec courage pour les valeurs de la République et bien sûr pour la liberté, pour que chacun se sente libre et en sécurité."
Des menaces de l'extrême droite
Carole Delga a déjà été placée sous surveillance depuis neuf ans qu'elle préside sa région : "J'ai eu plusieurs périodes de surveillance, soit par la police, soit par la gendarmerie", du fait de mon "engagement politique pour la liberté d'expression, pour la laïcité, contre l'intégrisme, contre les terroristes, contre l'extrême droite aussi". Elle confie qu'elle a été aussi "souvent menacée par des élus ou des militants d'extrême droite".
Elle souhaite "qu'on puisse vivre en paix et que chacun soit libre de croire ou de ne pas croire", avec des religions "toutes sur un même pied d'égalité", qui "n'ont pas à dicter leurs lois" à la puissance publique. "On doit défendre la laïcité, on doit défendre l'humanisme et l'universalisme", conclut Carole Delga.
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