Ce qu'Amedy Coulibaly a filmé pendant sa prise d'otages à l'Hyper Cacher
Des journalistes de "l'Obs" ont eu accès à la retranscription de la vidéo tournée par le terroriste à l'aide d'une GoPro, dans les premières minutes de sa prise d'otages de la porte de Vincennes, le 9 janvier à Paris.
C'est une vidéo "macabre", dont les journalistes de l'Obs ont pu découvrir la restranscription. Dans son édition du jeudi 26 février, l'hebdomadaire raconte ce que le terroriste Amedy Coulibaly a réussi à filmer au début de sa prise d'otages sanglante à l'Hyper Cacher de la porte de Vincennes, le 9 janvier à Paris, qui a fait quatre morts.
Tournée à l'aide d'une GoPro, une petite caméra, accrochée à la veste du terroriste, la vidéo dure sept minutes et quarante-cinq secondes. "Venez tous ici, ou sinon, je les tue tous !, lance Coulibaly, en faisant irruption dans l'épicerie casher. Personne bouge !" L'Obs décrit un homme "fébrile", qui "menace les clients de les tuer s'ils n'obéissent pas à ses ordres". "Arbitrairement, il empoigne un client, raconte l'hebdomadaire. Il lui demande son nom. Et l'exécute froidement sous les yeux des autres otages." En sept minutes, il abat deux autres hommes.
"Vous avez pas compris ? Vous êtes de quelle origine ?"
Coulibaly essaie ensuite de se justifier. "Vous avez pas compris, hein ? Vous êtes de quelle origine ?", lance-t-il aux autres otages. "Juif", répond l'un deux. "Eh bah voilà, vous savez pourquoi j'suis là alors ! Allahou akbar !" L'un des clients de l'Hyper Cacher essaie d'expliquer qu'eux ne sont que des victimes innocentes. "Vous faites rien ? Vous ne financez pas ?, répond Coulibaly. Vous tuez des femmes et des enfants partout ! Et vous croyez que c'est comme ça ?"
Au bout de sept minutes et quarante-cinq secondes, la vidéo s'arrête. Le terroriste demandera à un otage de l'aider à la transférer sur son ordinateur. A la fin janvier, l'un des enquêteurs, cité par L'Express, évoquait "de très fortes probabilités pour que cette vidéo ait été transmise à un correspondant". Avant de faire part de sa crainte : voir cette sordide vidéo surgir, un jour, sur internet.
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