Jamel Debbouze : "La France, c'est ma mère. On ne touche pas à ma mère"
"Atterré", "meurtri", "sonné", l'humoriste est revenu, dimanche, sur les attentats qui ont fait 17 morts en France la semaine dernière.
"Je suis français, musulman, artiste. Je suis né à Barbès, j'ai grandi à Trappes. Je suis père de deux enfants, marié à une chrétienne, journaliste, très très belle. Et ça pour moi, c'est ça la France !" Jamel Debbouze a donné sa définition de la France, dimanche 18 janvier, dans l'émission "Sept à huit", sur TF1. L'humoriste a confié avoir été "sonné" par les attentats terroristes qui ont fait 17 morts entre le 7 et le 9 janvier. "Ma France, c'est celle de la différence, celle de la multiculture, de l'amour, de la tolérance et de la paix. C'est celle qui m'a amené là où je suis. (...) C'est un magnifique pays la France", a-t-il insisté.
"On peut descendre dans la rue pour défendre les valeurs de la République, même si on n'est pas d'accord avec les caricatures. Ça n'a strictement rien à voir", a précisé Jamel Debbouze, expliquant qu'il avait lui-même été mal à l'aise avec certaines publications de Charlie Hebdo. Son seul regret ? Ne pas avoir vu plus de jeunes de banlieue lors de la grande marche républicaine du dimanche 11 janvier. "Y en avait, mais on n'était pas assez nombreux", a indiqué Jamel Debbouze, qui a participé ce défilé.
"Ne vous inquiétez pas, on est pareils"
Grave et visiblement ému, l'humoriste a martelé que "le terrorisme n'a pas de religion". Et d'aborder sa propre foi et sa culture : "J'ai passé mon temps à ne pas dire que j'étais musulman. Pas parce que je n'en étais pas fier, loin de là, mais parce que je considérais que ce n'était pas un sujet, qu'on n'avait pas besoin de revendiquer son identité, sa différence. (...) Aujourd'hui, j'ai presque besoin de le revendiquer, comme pour dire : 'Ne vous inquiétez pas, on est pareils".
En conclusion, Jamel Debbouze a demandé de "ne pas oublier. Après la réaction, l'action. Qu'est-ce qu'on fait maintenant ?", en référence, notamment, à la tribune qu'il a cosignée le 10 janvier dans Le Monde. Avant d'affirmer : "La France, c'est ma mère. On ne touche pas à ma mère !"
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