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Qui sont les quatre victimes de la prise d'otages du magasin casher ?

Plusieurs milliers de personnes se sont rassemblées, samedi, devant le lieu de la prise d'otages, porte de Vincennes, à Paris. Francetv info dresse le portrait des quatre victimes tuées lors de cette nouvelle attaque terroriste.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Publié Mis à jour
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De gauche à droite : Yohan Cohen, Yoav Hattab, François-Michel Saada et Philippe Braham, morts, le 9 janvier 2015, dans la prise d'otages d'un magasin casher, porte de Vincennes, à Paris. (AFP)

Ils étaient plusieurs milliers, samedi 10 janvier, devant le magasin casher, porte de Vincennes, à Paris, où quatre personnes ont été tuées la veille durant une prise d'otages. François Hollande a convié à l'Élysée, dimanche, les représentants de la communauté juive, après cette nouvelle attaque terroriste.

>>> De nombreuses marches républicaines prévues en France à la mémoire des victimes des attentats. Suivez notre direct.

Francetv info dresse le portrait de ces victimes.

Yohan Cohen, 23 ans

Photo non datée de Yohan Cohen, tué le 9 janvier 2015 dans la prise d'otages d'un magasin casher, porte de Vincennes, à Paris. (AFP)

Natif d'Enghien-les-Bains et habitant de Sarcelles (Val-d'Oise), Yohan Cohen travaillait à l'Hyper Cacher où a eu lieu la prise d'otages, selon Gil Taïeb, vice-président du Conseil représentatif des institutions juives de France (Crif). Sur Facebook, il était d'ailleurs "ami" avec Lassana Bathily, l'employé du magasin qui a raconté sur BFMTV avoir caché plusieurs otages dans la chambre froide.

Ce fan de rap, en particulier de Booba, était le petit-fils d'un célèbre chanteur judéo-tunisien, Doukha, décédé un mois avant lui, en décembre. Ses parents, originaires d'Afrique du Nord - le père d'Algérie, la mère de Tunisie -, se sont installés à Sarcelles dans les années 60, dans le "Grand Ensemble".

Sur sa page Facebook, où on le voit aux côtés de sa petite amie, il avait affiché "je suis Charlie", en hommage aux 12 personnes tuées mercredi dans l'attentat contre le journal satirique Charlie Hebdo. C'était un "garçon discret, gentil", témoignent ses proches.

Yoav Hattab, 22 ans

Photo non datée de Yoav Hattab, tué le 9 janvier 2015, dans la prise d'otages d'un magasin casher, porte de Vincennes, à Paris. (AFP)

Issu d'une fratrie de sept enfants, Yoav Hattab vivait seul à Paris, où il était étudiant. Son père est directeur d'une école juive à Tunis, où vit toute sa famille, qui est arrivée à Paris samedi après-midi. Pendant la prise d'otage, c'est lui qui a tenté de désarmer Amedy Coulibaly, indique le Parisien. Ce dernier l'a alors exécuté d'une balle en pleine tête. 

"C'était quelqu'un d'extraordinaire, c'est une perte énorme", a réagi auprès de Libération Yamina Thabet, présidente de l'Association tunisienne de soutien des minorités. D'après le journal, le jeune homme était venu à Paris après son baccalauréat pour poursuivre des études de marketing et de commerce international et travailler en parallèle comme responsable commercial d'une petite entreprise.

François-Michel Saada, 64 ans

Photo non datée de François-Michel Saada, tué le 9 janvier 2015, dans la prise d'otages d'un magasin casher, porte de Vincennes, à Paris. (AFP)

Né à Tunis le 6 juin 1951, François-Michel Saada était cadre supérieur à la retraite. Il était marié à une institutrice psychomotricienne depuis plus de trente ans. Il était le père de Jonathan et Emilie, qui vivent tous les deux en Israël.

"C'était quelqu'un d'extrêmement droit, qui a conduit sa vie pour le bonheur de sa famille, qui ne faisait jamais d'histoire, a décrit un de ses amis. Un mari, un papa exemplaire."

Philippe Braham, 45 ans

Photo non datée de Philippe Braham, tué, le 9 janvier 2015, dans la prise d'otages d'un magasin casher, porte de Vincennes, à Paris. (AFP)

Philippe Braham était cadre commercial dans une société de conseil en informatique. Pratiquant, il fréquentait la synagogue de Montrouge (Hauts-de-Seine) et ses enfants une école juive de la ville située non loin des lieux de la fusillade au cours de laquelle une policière municipale a été tuée jeudi matin.

Frère du rabbin de la synagogue de Pantin, il est décrit par un ami comme "quelqu'un de dévoué, toujours prêt à rendre service aux autres".

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