: Vidéo Le terme "apartheid" employé par Valls gêne les socialistes
Le Premier ministre a estimé, mardi, qu'il y avait un "apartheid territorial, social, ethnique" en France. Des propos que ne reprennent pas plusieurs membres de la majorité mercredi.
Embarras parmi les membres du gouvernement et de la majorité. La sortie médiatique de Manuel Valls, qui a estimé mardi 20 janvier qu'il y avait un "apartheid territorial, social, ethnique" en France, a suscité de vives critiques à droite et au FN, et provoque un certain malaise à gauche. Le Premier ministre a déjà employé le mot "apartheid" en 2005, lorsqu'il était maire d'Evry (Essone), au moment des émeutes dans les banlieues.
Un terme "maladroit", selon Urvoas
Laurent Fabius, invité de RTL, n'a pas repris à son compte ce terme. Manuel Valls "a voulu dire qu'il y a une ségrégation considérable que tout le monde observe", explique le ministre des Affaires étrangères. Mais l'utilisation du mot "apartheid" décrit une situation juridique, précise-t-il. Or, "le problème en France n'est pas juridique, mais c'est un problème de réalité", assure Laurent Fabius.
Interrogé sur France Info, le président de l'Assemblée nationale, Claude Bartolone, assure qu'il a entendu ce mot et que si c'est une alerte, alors "il faut agir". Jean-Jacques Urvoas, député socialiste du Finistère, invité de BFM TV, juge le terme "apartheid" "maladroit". Le président de la commission des lois affirme, qu'à l'avenir, Manuel Valls ne l'utilisera plus.
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