Attaque raciste contre des Kurdes à Paris : le suspect de retour en garde à vue avant d'être présenté à un juge d'instruction lundi

Article rédigé par Raphaël Godet, Pierre Godon
France Télévisions
Publié Mis à jour
La police enquête près des lieux d'une attaque raciste visant des Kurdes, le 23 décembre 2022, dans le 10e arrondissement de Paris. (ALEXANDER MAK / NURPHOTO / AFP)
L'homme âgé de 69 ans était à l'infirmerie psychiatrique de la préfecture de police de Paris depuis samedi, car son état n'était pas jugé "compatible avec la mesure de garde à vue".

Ce qu'il faut savoir

Le principal suspect dans l'attaque raciste qui a fait trois morts et trois blessés, vendredi, dans un centre culturel kurde de Paris, est de nouveau placé en garde à vue, dimanche 25 décembre, a appris franceinfo auprès du parquet. Il est ainsi sorti de l'infirmerie psychiatrique de la préfecture de police, où il se trouvait depuis samedi après-midi après avoir été examiné par un médecin. Ce dernier avait déterminé que l'état de santé du sexagénaire n'était "pas compatible avec la mesure de garde à vue". L'homme âgé de 69 ans sera présenté à un juge d'instruction lundi, a précisé le parquet. Ce direct est terminé.

Le suspect a d'abord voulu tuer des étrangers, vendredi, à Saint-Denis. Lors de sa garde à vue, le suspect a expliqué "s'être d’abord rendu tôt le [vendredi] matin à Saint-Denis, muni de son arme et de ses munitions, pour commettre des meurtres sur des personnes étrangères", a expliqué le parquet dimanche. Une fois sur place, cet homme de 69 ans a finalement "renoncé à passer à l'acte", en raison notamment "du peu de monde présent". Après être retourné au domicile de ses parents, il s'est rendu rue d'Enghien, où il a ouvert le feu parce qu'il en voulait "à tous les migrants".

Il a reconnu une "haine des étrangers devenue complètement pathologique". Devant les policiers, le sexagénaire a également déclaré "avoir été victime d’un cambriolage à son domicile en 2016", qui aurait déclenché chez lui une "haine des étrangers devenue complètement pathologique", affirme le parquet. Il s'est décrit comme "dépressif" et "suicidaire". "Mais avant de me suicider, j'ai toujours eu envie d’assassiner des migrants, des étrangers, depuis ce cambriolage", a-t-il expliqué.

Les trois blessés sont "hors de danger". Deux des trois personnes blessées, toujours hospitalisées, ont été touchées à la cuisse et ont une incapacité totale de travail (ITT) provisoirement fixée à 30 jours. La troisième est sortie de l'hôpital, et son ITT n'a pu être évaluée à ce stade. Ces trois blessés sont "désormais hors de danger", a annoncé le parquet dimanche.