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Attentat de Karachi: Sarkozy promet à la justice "tous les documents dont elle aura besoin"

Au cours de la conférence de presse qu'il donnait au sommet de l'Otan de Lisbonne, le chef de l'Etat a été interrogé sur les derniers rebondissements de l'affaire de l'attentat de Karachi, après notamment les accusations de Dominique de Villepin.
Article rédigé par franceinfo
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Nicolas Sarkozy a brièvement dénoncé “une polémique qui n'a pas
lieu d'être” . Et il a promis, sans plus de précisions, que l'Etat
communiquerait tous les documents sur ce dossier "“en temps et heure”.

“L'Etat aidera la justice en lui communiquant tous les
documents dont elle aura besoin... La justice est saisie, qu'elle fasse son travail, qu'on n'essaye pas de me coller dessus des commentaires politiciens
qui ne sont vraiment pas à la hauteur de la douleur des familles
qui ont perdu leurs proches.”

Dans un communiqué mis en ligne sur le site de la présidence de la république, Claude Guéant a dénoncé hier soir "“la démarche entreprise par ceux
qui n'ont d'autre préoccupation que d'impliquer le chef de l'Etat, par une
succession d'insinuations, dans une affaire qui ne le concerne en rien.”

L’inconfortable position d’Alain Juppé

Dans sa réaction depuis le sommet de l’Otan, le chef de l’état a associé l’actuel ministre de la défense, Alain Juppé, à sa promesse de communiquer “tous les documents ” à la justice. Cette affaire a été relancée avec le témoignage de Charles Millon qui était le ministre de la défense de Jacques Chirac en 1995, et qui a fait part lundi dernier de son "intime conviction" quant à l’existence de rétro-commissions dans la vente des sous-marins au Pakistan. Des commissions illicites qui auraient pu profiter à Edouard Balladur dont le directeur de campagne était Nicolas Sarkozy. Or qui était alors le Premier ministre de Jacques Chirac, lepatron de Charles Millon : Alain Juppé.

La justice examine l'éventualité d'un lien entre l'attentat
de 2002, qui a fait 11 morts parmi des Français travaillant pour
la Direction des constructions navales à Karachi, et une affaire
de rétro-commissions qui auraient pu alimenter la campagne
présidentielle d'Edouard Balladur, dont Nicolas Sarkozy était le
porte-parole de campagne et le ministre du Budget.

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