Avalanche dans le Mont-Blanc : neuf morts et quatre disparus
L'alerte a été donnée à 5h25 par l'un des blessés.
L'avalanche venait d'emporter ses compagnons d'ascension, une trentaine de personnes, sur l'éperon du Mont-Maudit (4.465 m), une pente très raide située sur la face nord du sommet.
Un bilan toujours provisoire fait état de neuf morts — parmi lesquels un Suisse, un Allemand, deux Espagnols et trois Britanniques. On dénombre également neuf blessés légers, deux alpinistes indemnes et toujours quatre disparus, ensevelis sous la neige. Les chances de les en sortir vivants sont maintenant infimes.
Les blessés ont été évacués vers l'hôpital de Sallanches alors que dans la vallée, l'accueil des familles et le retour des corps s'organisent. Une chapelle ardente a été dressée à l'hôpital de Chamonix.
Les alpinistes, répartis en deux cordées, avaient quitté le refuge des Cosmiques peu avant pour le sommet du Mont-Blanc. Cet itinéraire dit des "trois monts" (Mont-Blanc-du-Tacul, Mont-Maudit, Mont-Blanc) est la voie d'accès au Mont-Blanc la plus fréquentée après le Goûter, ce qui explique la présence de nombreux étrangers parmi les victimes. Ce jeudi, quelque 38 alpinistes avaient entamé l'ascension. Certains ont pu rebrousser chemin après avoir échappé de justesse à la coulée de neige.
Une chute de plaque à vent
D'importants moyens de secours et de recherche ont été déployés par le PGHM (Peloton de gendarmerie de haute-montagne) de Chamonix, situé au pied des parois. Les gendarmes sont appuyés par deux chiens de recherche en avalanche, deux hélicoptères, des secouristes italiens et de nombreux bénévoles mobilisés dans la vallée. Les recherches sont arrêtées pour la journée peu avant 17h.
L'enquête devra déterminer les causes du drame, qui pourrait avoir été provoqué par une chute de plaque à vent de 40 cm d'épaisseur : il a beaucoup neigé ces dernières semaines dans le secteur, le réchauffement des températures et le vent ont fragilisé le manteau neigeux.
Il s'agit de l'avalanche la plus meurtrière de ces dernières années en France. Le dernier accident de cette ampleur remonte à l'été 2008 : huit alpinistes — trois Suisses, un guide autrichien et quatre Allemands — avaient été emportés par une coulée de neige déclenchée par une chute de séracs au Mont-Blanc-du-Tacul.
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