Bernard Tapie sur l'arbitrage Crédit Lyonnais : "Ils n'arriveront pas à leurs fins"
"C'est la mort avant la mort "
déclare Bernard Tapie ce mercredi. L'homme d'affaires réagit après la saisie
de ses biens par la justice dans l'enquête sur l'arbitrage de l'affaire du
Crédit Lyonnais. Il a accordé une première interview à I-télé/Europe
1 , quelques heures après l'annonce, puis une seconde à 20h sur TF1.
"J'ai l'intention de me
battre pour faire sauter ce scandale"(Bernard Tapie)
Dès les premières questions, il attaque : "Je ne savais pas qu'on vivait dans un pays où on peut exécuter des gens avant de les avoir condamnés ". Car Bernard Tapie, sans le dire directement, se considère comme une victime dans cette histoire. Et il veut se battre, comme tous les Français qui sont "exécutés ", sans être "condamn és ", comme lui. Sur TF1, il change un peu de vocabulaire et déclare : "Je ne savais pas que dans ce pays, on pouvait être saisi avant d'être jugé ".
"L'Etat m'a versé 180
millions et ils me saisissent 280 millions" (Bernard Tapie)
Etes-vous présumé coupable ? "Je le suis ", répond Bernard Tapie, qui explique que la justice a saisi "tous " ses biens, y compris ses "comptes en banque ". Il ironise : "Je ne savais pas qu'on pouvait me saisir plus que ce que j'ai touché ", à savoir, selon lui, "180 millions d'euros ". L'Etat lui aurait saisi "280 millions d'euros ". Il exclut cependant toute intervention de François Hollande dans cette affaire.
"Tous mes biens ont été saisis et mes comptes bloqués" (Bernard Tapie)
Mercredi matin, le journal Le
Monde affirmait que les biens de Bernard Tapie avaient été saisis par la
justice. Une villa à Saint-Tropez, deux assurances-vie et les parts détenues
dans son hôtel particulier de la rue des Saints-Pères à Paris. Des saisies
confirmées par la justice.
"Je pense que le président de la
République [François Hollande] n'est pas à la manœuvre de cette affaire" (Bernard Tapie)
Bernard Tapie est
actuellement mis en examen pour escroquerie en bande organisée. Il est
poursuivi car il aurait obtenu en 2008 la somme de 403 millions d'euros grâce à
un arbitrage favorable.
Durant son interview ce mercredi, il estime que ce chef d'accusation est "très grave ", et qu'il a eu "peur jusqu'au dernier moment de [s]a garde à vue ". Il annonce qu'il va saisir la chambre d'accusation pour contester les mises en examen.
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début juillet, l'opération de com' de Bernard Tapie
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