Besancenot espionné : sept personnes mises en examen, dont le patron de Taser France
Y a-t-il un lien entre la société SMP Technologies - qui distribue le pistolet Taser en France - et l'espionnage d'Olivier Besancenot ? Les enquêteurs semblent en possession d'éléments qui rendent l'hypothèse crédible.
_ Les perquisitions menées hier ont en effet été fructueuses : les policiers ont mis la main sur un exemplaire du rapport d'enquête sur Olivier Besancenot au siège de SMP Technologies, ainsi que sur une clé USB contenant des photos de filature du leader d'extrême gauche avec sa compagne dans les bureaux du cabinet de détectives Dussaucy. Le lien entre ces deux entreprises a lui aussi pu être établi : l'épluchage des comptes de l'agence de détectives a permis de découvrir qu'elle avait reçu de l'argent de SMP Technologies.
Les enquêteurs ont donc décidé de déférer sept des onze personnes qui avaient été interpellées ces deux derniers jours au parquet de Paris. Parmi elles, deux responsables du cabinet de détectives Dussaucy, un douanier, un ancien policier, deux policiers ainsi que le directeur de Taser France, Antoine di Zazzo.
Toutes ont été mises en examen et placées sous contrôle judiciaire. Les deux policiers et le douanier ont été inculpés pour "violation du secret professionnel", "détournement de finalités de données", "divulgation intentionnelle de données confidentielles" et "accès frauduleux à un système de traitement automatisé de données". Antoine di Zazz, les deux membres de l'agence de détectives Dussaucy et l'ancien policier ont été mis en examen pour "complicité par instruction", a-t-on précisé de source judicaire.
_ Le maximum des peines encourues pour ces faits est de 5 ans d'emprisonnement et de 375.000 euros d'amende.
Mamère avocat de Besancenot
Par ailleurs, Olivier Besancenot devra répondre lundi prochain devant le tribunal de grande instance de Paris de "diffamation" à l'encontre de Taser France. La société SMP Technologies avait en effet porté plainte suite à ses déclarations sur les 150 morts qu'aurait occasionné le pistolet à impulsion électrique aux Etats-Unis.
_ Dans cette affaire, le porte-parole de la LCR sera défendu par deux avocats... dont Noël Mamère. Le député Vert, qui a prêté serment d'avocat devant le barreau de Paris le 7
mai dernier, avait plaidé pour la première fois début septembre à l'occasion d'un procès de trois militants anti-OGM.
Céline Asselot avec agences
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