Justice : la légitime défense remise en question pour le bijoutier niçois
Le procès de Stephan Turk, bijoutier niçois qui avait abattu un braqueur en fuite, s'est ouvert ce lundi 28 mai. L'homme plaide la légitime défense, mais les parties civiles contestent.
Stephan Turk a été au cœur de l'un des braquages les plus médiatiques de ces dernières années. À l'ouverture de son procès ce lundi 28 mai, le bijoutier niçois compte enfin s'expliquer à la Cour. Le 11 septembre 2013, l'homme est seul quand il ouvre la bijouterie de son fils, à 8h30 du matin. Deux hommes casqués et armés font irruption, le frappent violemment et raflent plus de 100 000 euros de bijoux avant d'enfourcher leur scooter. Stephan Turk s'empare alors d'une arme de poing et tire à trois reprises alors que les malfaiteurs prennent la fuite. Touché dans le dos, le passager du scooter meurt sur le coup.
La légitime défense sera-t-elle retenue ?
L'avocat du bijoutier compte plaider la légitime défense. Sur le banc des parties civiles se trouvent la petite amie et la soeur d'Anthony Asli, le jeune homme touché mortellement dans le dos. Il avait 19 ans. Leur avocat conteste fermement la légitime défense. Selon lui, la victime a été touchée alors qu’elle prenait la fuite et ne représentait donc aucune menace. Dans l'après-midi, le film de la vidéosurveillance projeté sur écran géant a glacé la Cour d'assises. On y voit Stephan Turk s'agenouiller sur le pas de sa porte, prendre quelques secondes pour viser et faire feu à trois reprises. Cela met à mal la thèse de la légitime défense. S'il est reconnu coupable de meurtre, Stephan Turk risque jusqu'à 30 ans de réclusion criminelle.
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