Cambriolages : les musées français sont-ils des passoires ?
En 2019, dans un musée de Nancy (Meurthe-et-Moselle), un tableau a été subtilisé en plein jour. Le même scénario à Rouen (Seine-Maritime) en 2021. Les musées français seraient-ils des passoires ? Le château de Fontainebleau (Seine-et-Marne) a pris conscience de sa vulnérabilité. Un premier cambriolage a eu lieu en 1995, un autre en 2015. Selon un enquêteur, comme souvent, les cambrioleurs n’étaient pas des amateurs. Dans l’arsenal du gang intercepté, les outils sont désarmants de simplicité, comme des tournevis. Depuis, la direction a renforcé les accès au château.
Le récolement en question
À l’instar de Fontainebleau, la majorité des grands musées ont renforcé leur sécurité. Seulement, on compte chaque année une quinzaine de vols. Quand ils sont signalés, les objets volés sont enregistrés à l’Office central de lutte contre le trafic des biens culturels (OCBC). 95 000 objets dérobés sont fichés avec une description, une référence et une photo.Encore faut-il que les musées sachent ce qu’ils ont dans leur collection. Pierre Fallou, responsable du récolement au musée Archéologique national de Saint-Germain-en-Laye (Yvelines) explique : "On conserve ces cartes d’identité et puis en cas de disparition de l’objet, on les transmet aux services de police dans le cas d’un dépôt de plainte." En 2022, le récolement a permis près de 400 dépôts de plainte pour des objets volatilisés.
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