Cannes : filmé par des caméras de surveillance, un voleur est démasqué par des internautes
"Porter plainte sans nom ne servait à rien, j'ai donc eu l'idée de diffuser les images des caméras de surveillance sur Facebook", raconte le gérant de la boulangerie.
Ken Tissier était loin de se douter qu'il recevrait autant d'aide. Ce gérant de boulangerie cannois a été victime d'une intrusion et d'un vol, lundi 1er août. Un jeune homme s'est introduit par l'entrée de service dans sa boutique et en a profité pour dérober deux téléphones et un portefeuille appartenant à des vendeuses du magasin, d'après le gérant de la boulangerie contacté par francetv info. "Il est reparti très vite", raconte-t-il.
"Porter plainte sans nom ne servait à rien, j'ai donc eu l'idée de diffuser les images des caméras de surveillance sur Facebook", raconte Ken Tissier. On y voit l'homme hésiter et regarder autour de lui, inquiet, avant de fouiller dans plusieurs sacs et d'en retirer quelques objets. La vidéo, signalée par Nice Matin, est partagée plus de 1 500 fois et accumule près de 130 000 vues sur les réseaux sociaux. "Je ne m'y attendais pas du tout", explique le gérant de la boulangerie.
"Ça lui a donné une bonne leçon"
"Mercredi, une cliente est venue nous annoncer qu'elle avait reconnu le voleur sur la vidéo", rapporte Ken Tissier. Le gérant est donc immédiatement allé porter plainte, accompagné des trois vendeuses de son enseigne. "Pour si peu, il ne va pas lui arriver grand-chose, mais le voleur a sûrement vu la vidéo, elle a fait beaucoup de bruit dans la région. Ça lui a donné une bonne leçon", se félicite Ken Tissier. "Ce voleur va devenir aussi connu qu'une starlette sur la Croisette", ironise même une internaute dans les commentaires de la vidéo.
Le gérant de la boulangerie, en diffusant publiquement les images d'un voleur présumé, risque toutefois de faire lui même l'objet d'une plainte pour "atteinte à la présomption d'innocence" et "atteinte à la vie privée", comme cela a été le cas lors d'une précédente affaire. "La caméra est un outil de surveillance, on peut donc utiliser ses images comme une preuve, mais pas pour les publier sur Facebook", expliquait alors Gérard Haas, avocat spécialiste des nouvelles technologies, à 20 Minutes.
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