Ce que l'on sait de la mort d'une femme poussée sur les rails du RER B à Paris

Nouveau drame sur le quai d'une station parisienne. Une femme est morte après avoir été poussée sur les rails du RER B, vendredi 14 juillet dans la matinée. Un homme, interpellé quelques heures après, a déclaré être l'auteur des faits. Franceinfo vous résume ce que l'on sait de cet événement tragique.

Une femme poussée sur les rails à Cité universitaire

Les faits se sont produit vers 9h30, vendredi 14 juillet, à la station Cité universitaire du RER B, dans le 14e arrondissement de Paris. La victime a été poussée "sans raison apparente", au moment où une rame entrait en gare en direction de l'aéroport Roissy Charles-de-Gaulle, a appris franceinfo de source proche de l'enquête. La femme, âgée d'une cinquantaine d'années, a tenté de se relever, selon le parquet de Paris, mais elle a été percutée par la rame et n'a pas survécu.

Le train a été évacué, la gare fermée et le trafic interrompu entre les stations Denfert-Rochereau et Laplace, avant de reprendre en milieu d'après-midi.

Un homme arrêté, qui dit être l'auteur des faits

Un homme a été interpellé pour vol à l'étalage à Vitry-sur-Seine (Val-de-Marne) par une patrouille de la brigade anticriminalité, vendredi après-midi, à 15h40. Il a avoué être "l'auteur des faits survenus [le] matin", a précisé le parquet. Le visionnage des images de vidéosurveillance de la station RER a permis d'établir qu'il correspondait physiquement à l'agresseur.

Le suspect placé en infirmerie psychiatrique

L'homme a déclaré spontanément aux policiers avoir poussé quelqu'un sur les voies. Il a assuré "être Dieu", "qu'il devait tuer des gens et qu'il devait faire le bien sur Terre", a appris franceinfo de source proche de l'enquête. Il a aussi expliqué qu'il comptait s'en prendre ensuite "à une personne faible".

Sa garde à vue a été levée vendredi soir, afin de le conduire à l'infirmerie psychiatrique de la préfecture de police, a précisé le parquet, samedi. Ce service est "chargé de l'accueil temporaire des personnes prises en charge par les services de police, dont les troubles mentaux peuvent présenter un danger pour elles-mêmes ou pour autrui", selon un arrêté de 2006.

"La poursuite de la garde à vue a été considérée comme incompatible avec son état de santé", a expliqué le parquet. Les investigations, confiées au troisième district de la police judiciaire parisienne, se poursuivent.

L'homme déjà connu pour des faits similaires

Le suspect avait déjà été mis en cause en 2011 pour des faits identiques, a appris franceinfo de source judiciaire, confirmant une information du Parisien. En octobre 2011, l'homme avait poussé un individu sur les rails du métro. La victime s'en était sortie indemne, mais le suspect avait été poursuivi pour tentative d'homicide volontaire. Cette procédure avait fait l'objet d'un non-lieu, en février 2013, en raison de l'irresponsabilité pénale de l'auteur des faits.