Circulaire anti-Roms : les associations saisissent le Conseil d'Etat
"Avec la circulaire du ministère de l'Intérieur, on joint le geste à la
parole. On vise un groupe de personnes en raison de leur appartenance à une
communauté. On est dans la provocation à la discrimination ", Stéphane
Maugendre, qui préside le Groupe d'information et de soutien des immigrés.
Ce texte, daté du 5 août, et rendu public vendredi, détaille la procédure d'évacuation des campements illégaux, en demandant de s'occuper "en priorité" des Roms. La mention revient à cinq reprises.
Or, selon le député européen socialiste Harlem Désir, cette formule est " contraire à de nombreux textes juridiques
français, européens et internationaux, et contrevient à plusieurs droits
fondamentaux reconnus par l'Union européenne et la France et notamment le
principe de non-discrimination".
_ Le numéro 2 du PS d'ailleurs, dans son communiqué, demande aussi à la Commission européenne "d'engager une procédure d'infraction à l'encontre du gouvernement français pour que cesse le
traitement indigne et la stigmatisation inacceptable des citoyens européens que
sont les Roms".
Le ministre de l'Immigration, Eric Besson, a réagi ce matin, affirmant qu'il n'était “pas au courant” de l'existence de la circulaire.
Depuis le discours du président Sarkozy fin
juillet, plus d'un millier de Roms ont été reconduits en Roumanie et en Bulgarie
soit de "manière volontaire", avec une aide de 300 euros par adulte et de 100
euros par enfant, soit de "manière contrainte", sans un sou.
CQ, avec agences
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