Fusillades à Marseille : Yann Bastière, du syndicat SGP-Police, "ose parler de mafia" et demande des lois d'exception
La situation à Marseille, où s’enchaînent les fusillades liées au trafic de drogues, est exceptionnelle en France. "On ne le voit dans aucune ville de France. Le point de comparaison peut se trouver plutôt en Amérique du Sud", commente Yann Bastière du syndicat SGP-Police, qui relaie le chiffre de "44 morts et des centaines de blessés" dans la cité phocéenne.
La ville se heurte à des structures criminelles et trafic internationaux. "J’ose parler de mafia, de gangs. J’emploie des éléments de langage issus de l’Italie, ou de l’Amérique du Sud. On est dans une situation qui semble plus sous contrôle dans cette guerre", poursuit-il.
Une loi d’exception comme en Italie
S’il souligne l’importante de la prévention, car sans acheteurs, "il n’y aura pas de vendeurs", Yann Bastière insiste sur l'importance d'allouer des moyens à la police. Or, "les moyens n’arrivent pas", déplore-t-il. Rappelant que "les deltas sont parfois négatifs, notamment dans les services d’investigation", le représentant souhaite plus que des "effets d'annonce", et réclame des "mesures fermes". "Quand je vous parle des lois d’exception, j’ai un peu en tête ce qu’il s’est passé en Italie, lorsqu’il a fallu lutter contre la mafia", conclut-il.
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