De plus en plus d'automobilistes en prison

"Il y a actuellement une hausse significative des incarcérations pour
violences routières", reconnait Claude d'Harcourt. En effet : en un an, le nombre d'incarcérations liées à un délit routier a augmenté de... 14% !

Pour faciliter la lutte contre la récidive, l'AP s'efforce de regrouper les condamnés à des courtes peines (de l'ordre de quelques mois de prison) dans des quartiers dédiés, conformément à une disposition de la loi de programmation et d'orientation pour la justice (LOPJ) de 2002.
Dans les deux ans à venir, a précisé le directeur de l'AP, quelque 300
places "courtes peines" seront aménagées dans les prisons de Fleury-Mérogis
(Essonne), Nantes et Toulouse-Seysses. Un total de 2.000 places de ce type est
prévu à l'horizon 2012.

Et cette augmentation du nombre de détenus se traduit forcément par une sur-occupation carcérale : sur 64.0003 personnes écrouées, 61.076 sont emprisonnées pour un nombre de places d'environ 51.500, soit un taux d'occupation de près de 119%. Les
autres personnes écrouées sont essentiellement des condamnés bénéficiant d'un
placement sous bracelet électronique.

L'augmentation du nombre de personnes incarcérées en 2007 est aussi due à
l'absence de grâces, jusque-là traditionnellement accordées au 14 juillet : Nicolas Sarkozy avait refusé d'accorder une grâce, après son élection.